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Près de la mer, douce vague qui chantonne et m'apaise | Anna
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Mar 10 Juil 2018 - 14:08
Près de la mer, douce vague qui chantonne et m'apaise

Les côtes sauvages étaient décidément un endroit apaisant et calme. Assise près de la mer, douce vague qui chantonne et m'apaise, je me sens en sécurité en ce lieu où seule la nature est maîtresse du domaine maritime que j'observe à l'horizon. Je n'avais jamais vu une pareille beauté, et même Santa Monica n'était pas aussi étincelante que cet endroit, que cette vision utopique que j'avais là en face de moi.

Pourquoi certains refusaient-ils d'admettre que le Fil Rouge n'avait que de bonnes intentions, avec simplement de mauvaises méthodes ? Cette mer, ce chant apaisant des vagues, et le reflet céleste qui venait se prêter au paysage utopique me laissait sans voix ; j'aimais contempler ce spectacle magnifique et grandiose, ce spectacle unique en son genre. J'avais déjà pu visiter en quelque sorte les montagnes, où j'étais tombée sur un dénommé Archibald, un jeune homme fort sympathique par ailleurs. Mais maintenant, me voilà en train d'explorer les côtes sauvages, à la recherche d'un peu de calme et de sérénité.

L'utopie mise en place dans la ville de Sindety m'avait précédemment permis de rencontrer une personne aussi surprenante qu'Archibald. Allais-je en rencontrer d'autres ? Allais-je m'adapter à ce nouveau climat, à ces nouveaux paysages qui s'offraient à moi et qui ne cessaient jamais de m'époustoufler tant leur beauté était immense et sereine ? Tant leur beauté inspirée à plus de tranquillité et à davantage de réflexions sur nos vies, sur l'utopie, sur la dystopie, et sur toutes ces petites choses du quotidien qui existaient, ou ces petites choses qui n'existaient pas.

J'aimais penser, comme j'aimais à me dire que les autres pensaient bien plus que moi, ou qu'eux au moins avaient le courage de mettre en pratique leurs pensées, et se réveillaient chaque matin pour lutter contre les inégalités et les injustices faites dans ce monde. Comme j'étais admirative de toutes ces personnes courageuses et qui avaient foi en ce pour quoi ils se levaient le matin, en ce pour quoi ils combattaient férocement. Existait-il ce type de personnes à Sindety ? Existait-il d'autres êtres qui n'approuvaient pas les efforts et les expériences bonnes et merveilleuses du Fil Rouge ? Je ne demandais qu'à les rencontrer et à mieux les connaître, et je me demandais si un jour, moi aussi, je serais capable d'être aussi convaincante qu'eux, d'être aussi courageuse pour me monter contre toute une organisation contre laquelle je ne possédais aucune arme, contre laquelle je ne pouvais rien faire.

Avais-je la capacité de me rebeller ? Je ne le pensais pas.

Ce lieu m'emmenait réfléchir là où mes réflexions se stoppaient d'ordinaire. Non, que disais-je ?

Assise près de cette splendide mer, douce vague, douce vague, chantonne donc et apaise mes pensées qui ne cessent de me déranger et amène moi ainsi jusqu'au calme le plus doux qui puisse exister.

ft. Anna Savage
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Mer 11 Juil 2018 - 16:21

Anna
SAVAGE

Agatha
N.WALLER

「Douce vague…」


Anna marchait à pas lents dans le sable chaud. Ses bottes lui tenaient chaud, mais elle ne les avait pas enlevées. Elle n’aimait pas marcher pieds nus. Surtout pas quand sa seule arme – un couteau de cuisine – se trouvait dans sa chaussure droite. L’endroit était si désertique qu’elle n’en aurait sans doute pas besoin, mais elle avait pour habitude de toujours prendre ses précautions.

Loin de la chaleur des bars et du tumulte de la ville, Anna avait les idées plus claires. Elle avait besoin de réfléchir. De planifier. Et ce lieu sauvage se trouvait être beaucoup moins surveillé que ne pouvait l’être sa chambre ou une quelconque place urbaine, où des oreilles indiscrètes étaient toujours tendues et où sa mine menaçante laissait planer une ombre de méfiance sur les passants. Elle avait besoin d’être seule. Ici, seul le murmure des vagues venait bercer ses réflexions. Parfait.

Tout en marchant, elle réfléchissait. Après ses multiples descentes en ville, elle en avait conclu qu’il n’y avait pas d’enfant sur l’île. Pas en bas âge, tout du moins. C’était un bon point. En revanche, elle avait vu quelques vieilles personnes se balader d’une démarche tranquille. La limite d’âge ne semblait donc aller qu’en un seul sens.

Le CFR surplombait la ville, en son centre. Elle était maintes fois passée devant, observant l’air de rien la haute bâtisse aux allures autoritaires, voire menaçantes. C’était là qu’elle trouverait le plus sûrement des renseignements, mais il lui fallait s’y infiltrer et surtout, en ressortir. Y trouverait-elle des armes ? Ou pire ? Il lui fallait des réponses, et pour les avoir, il lui fallait un plan.

Son flot de pensées fut soudain rompu par la vision d’un corps inconnu. Une inconnue, pour être précise. Assise au bord de la mer, elle semblait perdue dans ses pensées, elle aussi. Anna observa les longs cheveux noirs de la jeune femme s’agiter sous le vent marin et dégager un visage qui respirait la douceur. Elle s’attarda sur les iris lavande pâle qui ne la voyaient pas, s’étonnant un instant de leur couleur. Des lentilles, sans doute. Elle hésita un moment à passer son chemin sans bruit, à ne pas interrompre la sérénité de l’inconnue et à retrouver la presque sienne. Mais Anna n’était jamais sereine.

En prenant soin de ne pas projeter de sable vers la jeune femme, elle s’avança vers elle et s’assit à un mètre de distance, longueur respectable qui signifiait : je respecte ton espace vital. Cette femme inspirait confiance à Anna, ce qui était suffisamment rare pour le noter. Il lui semblait que jamais cette femme ne pourrait faire de mal à quelqu’un. Trop douce.

- Bonjour, dit-elle d’une voix posée, comme influencée par le calme de son interlocutrice.

Elle tourna la tête vers la mer, fixa un instant l’océan. Doux instant de quiétude dans ce monde brutal qu’était le sien.

- Toi aussi, t’aimes le calme ? continua-t-elle. Tu es toute seule ?
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Mer 11 Juil 2018 - 18:01
Près de la mer, douce vague qui chantonne et m'apaise

Ces vagues m’offraient là le plus doux chant que je puisse entendre dans cette utopique ville qu’était Sindety. Les côtes sauvages étant suffisamment éloignées, elles m’appartenaient le calme que je désirais tant.

Pensant encore et encore, davantage plus et jamais moins, j’entendis quelqu’un se poser près de moi, mais plus ou moins loin de façon à respecter nos propres espaces privés, nos « bulles » à proprement parlé, car chaque être en ce monde quémandait sa bulle personnelle, quémandait du calme et de la sérénité là où il n’y en avait plus, là où tout disparaissait et s’effondrait.

Je l’entendis alors me saluer, à mon grand étonnement, elle m’adressait la parole. Je ne pensais pas qu’elle l’aurait fait ; je pensais qu’elle était ici pour profiter du calme apaisant de la mer. Les vagues n’étaient pas agitées, et cela profitait grandement à mon besoin de me ressourcer, de m’épanouir et de réfléchir en silence.

Toutefois, la présence de la jeune femme ne m’était pas dérangeante ; elle m’apparaissait comme secrète et doucereuse. Peut-être ne l’était-elle pas en temps normal, je n’en savais guère, mais en cet instant, je ne sentais pas la moindre onde négative si je puis qualifier cela de la sorte. Qui ressortirait des ondes négatives après tout dans un lieu aussi apaisant que les côtes sauvages ? Je demandais donc à le découvrir !

Après un léger instant de silence, je l’entendis me parler de nouveau, se renseignant sur mon amour pour le calme, et sur ma solitude actuelle. Cela me fit sourire doucement. Les lieux étaient bien trop beaux pour que je sois timide, alors, sans détacher mon regard de l’horizon, je la saluais, puis lui avouais :

« Le calme apporte un équilibre dans mes réflexions. Toi aussi, le calme t’aide à te sentir mieux ? A réfléchir plus intelligemment ? »

Je savais, en tout cas, que le calme m’aidait en effet à me sentir apaisée, autant qu’à freîner mes rares colères ou mes grands moments de panique. Le calme réglait tant de choses, si bien que je me demandais ce qu’il en serait de ce monde actuel si le calme avait été maître de tout, au lieu de la violence habituelle dont avaient l’habitude les Hommes de toutes les époques, passées, présentes et futures.

Je souris de nouveau, et hochais la tête.

« En quelque sorte, oui, je suis seule. Et toi ? Quelles pensées t’ont amené ici ? »

Oh. Non. Idiote ! me dis-je, me giflant mentalement. Mes joues s’empourprèrent, et je dis avec hâte :

« Pardonne-moi, je ne voulais surtout pas être indiscrète ! »

Je me retournais alors pour apercevoir pour la première fois le physique avantageux de mon interlocutrice. Je l’enviais grandement de ses yeux d’un vert glacé, ou encore de son apparence athlétique. Elle avait beaucoup de chances ; était-ce à force d’entraînements intensifs qu’elle avait pu obtenir un pareil corps ?

Je ne pu que lui offrir un léger sourire timide. Ma timidité revenait au galop maintenant que je voyais la silhouette de mon interlocutrice, de cette inconnue dont je ne connaissais que peu de choses en fin de compte. Une chose était sûre : elle dégageait une aura de confiance, une aura qui ne portait pas à confusion ; cette femme devait savoir ce qu’elle faisait, j’en étais persuadée. En espérant que mes pensées ne me mèneraient plus à faire de pareilles boulettes...

ft. Anna Savage
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Jeu 12 Juil 2018 - 20:28

Anna
SAVAGE

Agatha
N.WALLER

「Douce vague…」

La douce inconnue sourit légèrement. Sans lui jeter un regard, gardant le sien fixé sur la mer calme, elle lui répondit :

- Le calme apporte un équilibre dans mes réflexions. Toi aussi, le calme t’aide à te sentir mieux ? A réfléchir plus intelligemment ?

Anna regarda un instant le profil de la jeune femme, détaillant ses traits fins et son visage pâle. Puis elle se tourna à son tour vers les vagues, humant l'air salé de la mer.

- C'est exactement ça. Je réfléchissais.

L'inconnue avait décrit tout à fait ce qu'elle était venue faire. Mais elle ne pouvait certainement pas lui avouer ses desseins. D'ailleurs, leur violence aurait vite fait de briser la sérénité ambiante dont l'enveloppait la jeune femme. C'est pourquoi Anna n'ajouta rien de plus. Même si elle était en confiance.

Cependant, après avoir certifié qu'elle était seule, elle lui demanda l'objet de ses pensées. Merde. Elle devait inventer quelque chose qui tienne la route. Un demi mensonge, peut-être. Mais avant qu'elle ne réponde, ses recherches rapides d'idées furent interrompues :

- Pardonne-moi, je ne voulais surtout pas être indiscrète !

Anna la fixa, surprise. Quelle drôle de petit bout de femme. A s'excuser pour une question. Etait-elle ce genre de femme qui n'osait pas respirer, de peur de déranger ? Elle sourit, agitant légèrement la tête.

- T'as le droit d'être curieuse, on l'est tous. J'étais là pour réfléchir sur cette île, en général. Et toi ?

Anna n'avait rien dit d'intéressant, en somme. Tous ici réfléchissaient à leur sort et au principe du Fil Rouge, qu'ils soient pour ou contre. La jeune femme s'était retournée lorsqu'elle s'était excusée, et Anna put apprécier l'entièreté de son visage ovale. Elle ne manqua pas de remarquer qu'elle subissait un petit examen physique, au passage. Elle y était habituée. Surtout qu'elle portait un débardeur, et que son tatouage était bien visible sous le soleil marin. La plaque de son frère était passée au dessus du tissu noir, et brillait à la lumière diurne. D'un geste discret, elle la replaça sous son vêtement. Ce qui était caché devait le rester.

- C'est quoi ton nom ?
demanda-t-elle, sentant que la jeune femme était mal à l'aise. Je suis Anna. T'as déjà rencontré ton âme soeur, je suppose ?
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Ven 13 Juil 2018 - 13:58
Près de la mer, douce vague qui chantonne et m'apaise

La jeune femme en face de moi réfléchissait ; je supposais qu’en venant dans les côtes sauvages, elle aspirait au calme et à la réflexion personnelle, ne souhaitant que trouver des réponses à ses questions ou ayant le désir ardent de trier chacune de ses pensées, de voir là où elle pouvait agir, et là où elle ne pouvait agir. Je souris.

Pourquoi souriais-je ? Parce que, malgré ma question pour le moins indiscrète et son air surpris au début, elle finit par me sourire et me répondit que j’étais en droit d’être curieuse. Elle m’autorisait donc à lui poser cette question que je jugeais pourtant plus indiscrète qu’autre chose ; demander les pensées d’autrui, c’était entrer dans une bulle personnelle que personne ne voulait percer, supposais-je de moi-même. Elle me révéla alors qu’elle était venue pour réfléchir à propos de cette île en quelque sorte. L’utopie, hein. Beaucoup se posaient des questions : était-ce bon ? était-ce juste ? le Fil Rouge avait-il le droit de faire ce qu’il faisait actuellement ?

Moi-même, j’avouais me poser quelques questions, mais finalement, je préférais ne rien faire. Je me sentais bien à Sindety, et l’utopie avait toujours été mon plus grand rêve, alors me savoir en plein rêve, c’était magique, c’était même grandiose et tellement enrichissant. J’aimais cette expérience, et peu m’importait que je sois finalement qu’un simple cobaye. Je n’avais, de toute façon, pas la motivation pour me dresser contre une organisation qui devait tout savoir de nous, et se chargerait de nous exterminer en moins de deux secondes si nous osions l’ouvrir.

« Je réfléchissais, aussi. Un peu sur le Fil Rouge, et toujours plus sur l’expérience utopique dans laquelle nous sommes enfermés. »

Lui avouais-je alors qu’elle me retournait la question que je lui avais moi-même posé sur ses propres réflexions. Finalement, elle voulut se renseigner sur mon identité et sur le fait que j’avais rencontré ou non mon âme sœur, bien qu’elle supposait que oui. Elle se présenta sous le nom d’Anna. Je lui souris timidement, mais je lui fis un sourire, et c’était le plus important selon moi.

« Agatha. Je m’appelle Agatha. Ravie de faire ta rencontre, Anna. »

Lui révélais-je avec plus ou moins de rougeurs sur mes joues qui commençaient peu à peu à se colorer en ce moment même. Pourquoi étais-je aussi timide ? c’en devenait handicapant, je trouvais. Enfin, je passais ce détail, et hochais la tête.

« Oui, je l’ai déjà rencontré. Toi aussi, tu as déjà rencontré ton âme sœur ? C’est une bonne personne ? »

M’enquis-je aussitôt de demander. Comment pouvait-on juger si nos âmes sœurs étaient bonnes ou mauvaises ? Je n’en savais rien, mais tout ce que je savais était que Rachelle était une personne formidable et en or ; elle resplendissait de courage et de patience, tout en s’affirmant et en n’hésitant jamais à se dresser contre quiconque oserait faire du mal aux siens. J’admirais mon âme sœur qui était aussi une très bonne amie. Je me demandais donc si, comme pour elle et moi, toutes les autres âmes sœurs se connaissaient d’avant.

ft. Anna Savage
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Dim 29 Juil 2018 - 20:28

Anna
SAVAGE

Agatha
N.WALLER

「Douce vague…」

La jeune femme lui offrit un doux sourire en retour du sien. Anna eut la désagréable impression de ressembler à ces motards qui tournent à la bière et à la bassesse, comparée à cette élégance innée et ce maintien droit de son interlocutrice. Elle ressemblait à ces dames de la haute société, aussi nobles que discrètes.

- Je réfléchissais, aussi. Un peu sur le Fil Rouge, et toujours plus sur l’expérience utopique dans laquelle nous sommes enfermés.


Anna laissa échapper un petit sourire ironique. Utopique. Quelle blague. Il lui semblait nager en une pleine dystopie, et être réduite à un personnage d'une histoire dont elle n'était pas l'auteure. Malgré son but précis et sa connaissance un peu plus avancé que les autres habitants de ce qui se tramait là, elle se sentait comme une pitoyable marionnette qui tentait désespérément de se détacher de ses liens.

Elle ne savait toujours pas comment fonctionnait ce foutu lien d'âme. Elle ne croyait pas à un quelconque miracle magique. Elle croyait à une technologie bien trop avancée pour le commun des mortels, et bien trop dangereuse aussi.

- J'appellerais pas ça une "utopie", répondit-elle d'une voix basse, tenant à préserver le calme ambiant.

C'est d'ailleurs pour le préserver qu'elle n'ajouta rien de plus. Les idées d'Anna n'étaient pas les plus douces, et sa façon de les exprimer l'était encore moins. Tout le contraire de cette femme. Anna se sentit aussi féminine qu'un caillou face à elle. Pourtant, elle savait faire ressortir cette partie d'elle, parfois. Mais si peu. Et de façon si factice. Mais ça ne la dérangeait pas outre mesure.

La jeune femme lui fit une rapide présentation agrémentée d'un léger sourire.

- Enchantée de même, Agatha. Tu es ici depuis longtemps ? continua-t-elle en remarquant le malaise apparent de la jeune femme.

Pour une fois qu'elle pouvait avoir une conversation calme et dénuée de tout intérêt peu noble, elle comptait bien aider un peu son interlocutrice à faire tomber le voile de la timidité.

- Oui, je l’ai déjà rencontré. Toi aussi, tu as déjà rencontré ton âme sœur ? C’est une bonne personne ?

Une bonne personne... C'étaient là des termes si naïfs. Si innocents. Aussi purs que la personne qui les avait prononcés, sans doute. Elle songea un instant à Lauryn. Oui, Lauryn devait être ce que l'on appelait communément "une bonne personne". Douce, elle aussi. Une petite biche.

- Ouais. Elle s'appelle Lauryn. Elle est gentille, mais je la connais pas vraiment. Et toi ? Elle te convient, ton âme-soeur ?

Lauryn était gentille, certes, mais elle restait une femme. Et quand on aimait les hommes, avoir une âme-soeur féminine était quelque peu... décevant. Mais cela ne l'avait pas empêchée d'aller voir ailleurs. Archibald en était la preuve. Sa bouche se fendit d'un sourire malicieux en quand elle se rappela leur nuit, mais elle se resaisit vite. Cette pensée amena une autre question.

- T'as rencontré des gens, sur l'île ? s'enquit-elle.
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Sam 4 Aoû 2018 - 18:08
Près de la mer, douce vague qui chantonne et m'apaise

Cette jeune femme incarnait tout ce que je ne pourrais jamais être. Elle avait un charisme intimidant, et une aura d’assurance et de confiance en ses capacités émanait d’elle ; cela n’était pas négatif, au contraire, c’était une bonne chose, mais elle m’appparaissait par conséquent comme étant une femme inaccessible. Vous savez, ce genre de personnes à qui on n’ose pas parler, tant il y a une prestance folle chez elles ? C’était le cas de cette femme-là ; elle était intimidante et... elle avait l’air tellement sûre d’elle, que je venais à envier cette aura qu’elle avait en sa possession. Elle m’avouait donc réfléchir également. Un peu sur le Fil Rouge, et toujours plus sur l’expérience utopique dans laquelle nous étions maintenant enfermées. Je vis un sourire ironique se former sur son visage ; elle semblait être en désaccord avec l’expérience du Fil Rouge. D’une voix basse, elle me révélait qu’elle n’appelerait pas cela une « utopie ». Oh. Qu’était-ce donc une utopie à ses yeux ? Pour être franche, je comprenais qu’elle ne veuille pas appeler cela comme tel, quand bien même il s’agissait du terme employé par cette étrange organisation.

« Pour toi, cette expérience se rapprocherait plus d’une dystopie ? »

Lui demandais-je, quelque peu curieuse d’en apprendre davantage sur son point de vue. Je savais qu’Archibald n’était absolument pas en accord avec les idéologies du Fil Rouge, et il me l’avait bien vite fait savoir ; il ne tolérait sans doute pas qu’on l’enferme et qu’on le lie à jamais à une personne qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Je pouvais évidemment comprendre à quel point rencontrer son âme sœur était une chose effrayante, une chose que l’on pouvait redouter, qu’on ne voulait pas voir se rapprocher de nous. Pourtant, j’étais heureuse d’être tombée sur Rachelle. Une amie de longue date ; nous nous connaissions depuis si longtemps, malgré que cela se soit fait dans un cadre purement financier, dans les débuts. Anna me questionnait alors : étais-je ici depuis longtemps ? Je lui souris légèrement.

« Non, ça ne fait pas si longtemps. Tu es arrivée il y a longtemps, toi ? »

M’empressais-je de lui retourner la question. Pour être franche, je ne savais pas depuis combien de temps les premiers résidents de Sindety étaient là, si bien que je venais à me demander si elle ne faisait pas parti de ce groupe-là de personnes. En tout cas, je n’étais pas forcément arrivée il y a aussi longtemps que cela. Au contraire, c’était encore tout récent pour moi. Je lui demandais donc des renseignements sur le fait que son âme sœur soit une bonne personne ou non, si elle l’avait déjà rencontré. En bref, je lui posais des questions. Anna me répondit que oui ; elle s’appelait Lauryn. Elle était gentille, mais elle ne la connaissait pas vraiment. Ce fut à ce moment-là qu’elle me retourna la question, et me questionna sur le fait qu’elle me convenait ou non. Rachelle me convenait parfaitement, nous étions de très bonnes amies jadis.

« Si Lauryn est gentille, elle aura au moins l’avantage d’être facile à vivre le temps de ton choix, n’est-ce pas ? »

Lui dis-je d’un léger sourire. Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regardait pas, bien entendu, mais si elle n’aimait pas les lieux -comme Archibald-, elle aurait sans doute la grande envie de quitter Sindety. Toutefois, avoir une âme sœur plutôt gentille pouvait lui permettre de la tolérer et de la supporter surtout. Je savais que nous autres, pauvres personnes naïves et timides que nous étions, la facilité n’était pas une valeur que nous connaissions -le monde étant trop complexe... bref-, mais nous savions la calquer sur nous pour que les autres n’aient pas de problèmes avec nos présences parfois agaçantes pour certains.

« Mon âme sœur s’appelle Rachelle. Nous étions de très bonnes amies avant de nous retrouver à Sindety. C’est une bonne personne, et elle est tellement adorable. On se comprend, c’est ce qui compte je suppose. »

Je vis sur son visage un sourire malicieux naître. Oh, à quoi pouvait-elle bien penser soudainement ? Finalement, je préférais ne pas lui poser de questions -et je n’étais pas du genre envahissante, alors autant ne rien dire. Elle sembla se ressaisir rapidement, et me regarda tout en me demandant si j’avais rencontré des gens sur l’île. Oui. Archibald. Un jeune homme fort sympathique, par ailleurs.

« Oui, j’ai rencontré quelqu’un qui s’appelle Archibald. Il est très gentil, je trouve. Mais il ne semble pas être un grand adorateur du Fil Rouge. Et toi ? tu as rencontrée des gens ici ? »

ft. Anna Savage
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Mar 7 Aoû 2018 - 20:18

Anna
SAVAGE

Agatha
N.WALLER

「Douce vague…」


La jeune femme eut l’air quelque peu décontenancée par la réponse d’Anna. Elle avait pourtant fait attention à rester la plus douce possible dans ses propos.

- Pour toi, cette expérience se rapprocherait plus d’une dystopie ?

Anna sourit. C’était le mot, en effet. Mais que pouvait-elle révéler sur ses opinions ? Elle se savait plus violente que la moyenne, plus volcanique, et en prenait pleinement conscience face à la montagne de douceur à qui elle parlait. Son regard se perdit un instant dans le lointain, tandis qu’elle réfléchissait.

- Une dystopie, ouais. Parce qu’on fait croire à tous que c’est un monde de rêve, alors que si tu grattes un peu, sous l’or il y a de l’acier. Bien rouillé, l’acier. Bien tranchant.

Elle imagina un instant la fameuse cage dorée qu’elle comparait souvent à Sindety. Elle imagina ses barreaux se couvrir de rouille, se tordre, se parer de mille et unes épines de métal pour empêcher quiconque de s’approcher du bord. Oui, ça correspondait bien. Pour une femme d’action, elle trouva soudain qu’elle faisait beaucoup de métaphores.

- Non, ça ne fait pas si longtemps, répondit Agatha en souriant à sa question. Tu es arrivée il y a longtemps, toi ?

- Moins d’un mois, mais plus de deux semaines. Je considère ça comme déjà bien assez long.

Ça faisait déjà trois semaines de trop. Mais elle avait eu le temps de faire quelques rencontres, d’explorer les lieux, d’analyser la ville. Elle en cherchait encore les faiblesses. Ici, par exemple, sur les côtes, la surveillance était moindre. Elle n’imaginait pas trouver des micros sous le sable. Agatha continua ses questions, et l’écouta en souriant décrire Lauryn.

- Si Lauryn est gentille, elle aura au moins l’avantage d’être facile à vivre le temps de ton choix, n’est-ce pas ?

Anna sourit. C’était vrai, Lauryn était extrêmement facile à vivre. Elle ne lui reprochait jamais ses sorties nocturnes, sauf quand elle faisait trop de bruit, et ne lui demandait jamais où elle allait. En somme, elle la laissait vivre sa vie et ne se mêlait pas de ses affaires. Exactement ce qu’Anna avait espéré, car ses futures actions impliquaient des risques dont elle voulait prendre la seule responsabilité.

- T’as raison. Sauf qu’il n’y aura pas de choix : je l’ai déjà fait depuis longtemps. Dès que je peux, je me tire.

C’était faux. Anna n’avait pas l’intention de repartir au bout d’un an. Elle avait l’intention de détruire le système avant. Et si elle n’y parvenait pas, peut-être songerait-elle-même à rester pour terminer sa tâche.

- Mon âme sœur s’appelle Rachelle. Nous étions de très bonnes amies avant de nous retrouver à Sindety. C’est une bonne personne, et elle est tellement adorable. On se comprend, c’est ce qui compte je suppose.

- Tu la connaissais d’avant ? T’as du bol, ça relève du miracle tellement ça doit être rare. Et t’en penses quoi ? Tu sens un lien ? Tu le sentais avant ?

Anna s’aventurait en un terrain glissant, mais il fallait plus d’indices. Les âmes sœurs étaient-elles véritables ou faites artificiellement lors de leur entrée ici ? Etait-elle la seule à vraiment ressentir une chose étrange pour Lauryn ? Ou était-ce commun à tous ? Elle fixait Agatha de ses yeux verts perçants, sans réaliser que l’intensité de son regard pouvait en devenir intimidante.

Agatha dut remarquer son sourire en coin, mais eut l’extrême politesse de ne pas le relever. Anna lui en fut reconnaissante et écouta sa réponse.

-Oui, j’ai rencontré quelqu’un qui s’appelle Archibald. Il est très gentil, je trouve. Mais il ne semble pas être un grand adorateur du Fil Rouge. Et toi ? tu as rencontré des gens ici ?

Si Anna n’avait pas été surentraînée, sans doute aurait-elle affichée un air surpris. Mais son visage resta impassible, et elle se contenta de cligner des yeux, amusée de la coïncidence.

- Je le connais aussi, on a… bien discuté. Et on a pas mal de points communs, à vrai dire, en particulier notre avis sur le Fil Rouge. Mais j’ai aussi rencontré un gars qui s’appelle Ashura. Pas bavard, grognon, mais marrant. Et toi, maintenant.

Elle laissa passer un ange, puis reprit :

- Tu le connais bien, Archibald ? Ça nous ferait un ami commun.

Le mot « ami » lui semblait peu approprié, mais adapté à la situation.
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