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Dim 26 Aoû 2018 - 13:42
Inexpression around you...Kaylee King & AnthéaThrough a fractal on a breaking wall, I see you my friend, and touch your face again. (Crazy → Tori Kelly)Je soupirais inexpressivement, bras droit croisé dans le dos, bras gauche pendant dans le vide. Je regardais une énième fois le patron de pantalon que je venais de commencer et je finis par repousser le croquis que je crayonnais. Mauvais. Très mauvais. Je ne pouvais pas travailler dans cet état d’esprit, que ce soit en tant que bénévole n’y changeait absolument rien. Je sortis du bâtiment, mis directement mon casque sur mes oreilles, fermai mes paupières, et je partis faire un tour. Même si m’aérer l’esprit pouvait m’aider, parfois, je savais très bien de quoi mes créations manquaient. Elles étaient fades, vides. Dénuées du moindre sens, de la moindre signification. Pas de passion, pas de touche personnelle. Je pouvais créer un monticule de vêtements mais créer des vêtements sans âme, c’était non. D’abord et surtout parce qu’il n’y avait pas vêtement plus laid au monde que ceux qui n’étaient pas réfléchi autrement que par une logique commerciale. Autant se vêtir avec des peaux de cadavres en décomposition, ce serait aussi nauséabond. Toujours aussi inexpressive, marchant si lentement que la lenteur elle-même devait s’exaspérer dans son coin, je ramenai mon foulard, sur ma tête, autour de mon cou.

Cela devait faire une demi-heure que je marchais et ce n’était qu’à ce moment-là que je me permis d’ouvrir les yeux pour regarder ce qui m’entourait. Je n’avais que faire des gens, je me fichais complètement de les bousculer ou non. Ils ne m’intéressaient pas. Les tissus qu’ils portaient, les coupes de leurs vêtements, les couleurs et motifs qui ressortaient le plus souvent, c’étaient eux que j’observais sans la moindre trace de gêne. Je passai ainsi plus d’une heure à observer ceux qui étaient dans mon champ de vision avant de retourner à la maison de stylisme fraîchement ouverte. Pouvoir ouvrir une maison de stylisme aussi facilement... était incroyable. Un ricanement s’échappa de mes lèvres, aussi furtif et léger qu’une brise douce s’étant mêlée à un ouragan. Je soupirais de nouveau, inexpressivement, un déluge de pensées cyniques se déversant dans mon esprit. J’allais pour émettre une pensée envers ma moto, rajoutant ainsi une touche de sarcasme au cynisme de mes réflexions, mais je l’avortais de moi-même avant d’avoir commencé à la formuler dans ma tête. Inutile. Pensée inutile. Elle dégageait. Je remis mon foulard sur ma tête, laissant deux traînes me chatouiller les omoplates à chaque pas que je faisais, et passai à côté de la table où reposaient mes croquis sans lui accorder la moindre attention. Je devais revenir aux bases. Déjà, savoir quels tissus il y avait dans cet endroit.

Mon casque autour de mon cou, le silence des lieux me le permettant, je frictionnais plusieurs tissus entre eux pour dégager les couleurs des sons ainsi produits. Cyan, fuchsia… N’y avait-il donc rien de plus doux ? Je finis par avoir un marron glacé des plus chaleureux et j’inspectai plus en détail la matière que j’avais entre les mains. Du sabra ? Je frictionnais un peu plus le tissu. Fibres d’aloe vera. Mon inexpression devint impénétrable et je m’interdis d’émettre la moindre pensée à ce sujet-là. Je m’étirais et allai chercher mon matériel, commençant à couper directement le tissu. Sans patrons. Je ne savais pas du tout ce que j’allais faire mais je savais que j’allais le faire ; c’était la seule chose que j’avais besoin de savoir. Laisser mon imagination sortir suffisait largement. Mes gestes étaient parfois lents, parfois rapides. Je m’arrêtais deux fois pour remuer mes épaules et amenai mon pré-travail devant une machine à coudre. Pas du tout le modèle familial mais ça irait parfaitement. Mhm... Laissant mon imagination guider mon corps, je me remis à ce que j’allais faire – que j’ignorais toujours et que je ne voulais pas savoir non plus –, une étincelle de passion allumant peu à peu mon regard. De légères lignes d’un vert pomme estompées traversèrent ma vision, par-dessus le des ronds marron glacé et des points d’un jaune moutarde auxquels j’étais habituée depuis l’enfance. J’ignorais les lignes vert pomme qui étaient de moins en moins estompées, ainsi que le bruit de pas se rapprochant qui y était associé. Bordelus of shit. La lueur de passion dans mes yeux avait disparu, seuls mon inexpression inébranlable et un silence assassin accueillit la personne qui s’approchait.

Une fois ma couture finie, je lui lançai un regard inexpressif mais pas moins réfrigérant de noirceur. Qu’est-ce ‘tu fous là, toi ? Je détestais qu’on interrompait la peinture que la création d’un vêtement me faisait miroiter. J’attendis que la personne cessât de marcher, donc de faire de bruit et donc de zébrer ma vision avec une couleur indésirable, puis je me remis à mes coutures en l’ignorant royalement. Qu’elle s’avisât de massacrer le tableau magnifique que les couleurs dues à ma synesthésie musicale me montrait à nouveau et je lui plantai un ciseau dans l’œil jusqu’aux bâtonnets. Voire jusqu’au crâne. Hm. Ouais. Bonne idée, définitivement.
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Speaking in silence

Ft. Kaylee King


" Nos services de livraison étant présentement indisponibles, nous vous prions de bien vouloir retenter de passer votre commande ultérieurement. "

Ces mots sonnent la fin du monde. Les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur portable, la française fixe la déplaisante phrase qui sous-entend qu'elle va devoir sortir. En fermant le laptop doucement, sa tête descend et vient se poser contre celui-ci, dans un profond soupir de découragement. Peut-être devrait-elle effectivement retenter plus tard ? Son regard tourne sur le côté, vers l'horloge murale lui indiquant qu'il est peu probable que le problème soit résolu de sitôt, puisqu'elle a déjà attendu près de quatre heures depuis sa précédente tentative. Et puis c'est dimanche, les équipes de techniciens profitent très certainement d'un week-end de repos et n'iront jeter un œil à ça que lundi au matin dans le meilleur des cas. Ses paupières, lourdes, viennent recouvrir les perles vertes de ses yeux, la plongeant dans les ténèbres facilitant la réflexion. Peut-elle attendre jusqu'à lundi, là est la véritable question. Ses doigts glissent le long de son lit, effleurant la pochette à dessins décorée d'un motif de branches et fleurs de cerisier, manquant de peu de se couper l'un des index contre une feuille dépassant du lot. Celle-ci, recouverte au possible rien que pour sa partie visible, semble la supplier d'aller chercher de quoi dessiner plus correctement. Je veux bien, moi, mais aller dehors... C'est trop.

Malgré la peur, la terreur peut-être même, sa silhouette atterrit devant la porte d'entrée. Une main sur la poignée, l'autre aux doigts repliés contre ses lèvres fines, elle fixe la porte comme s'il s'agissait de sa pire ennemie, bien plus encore que le lourd poids dans son sac en bandoulière. Son cerveau lui répète à tue-tête qu'elle peut le faire, que tout le monde le fait, mais son corps refuse de bouger, la changeant en arbre comme une nymphe qui aurait prit peur. Et sa respiration, de plus en plus lourde au fil des minutes, roule avec pesanteur dans sa gorge et sa poitrine, rendant cette dernière presque douloureuse. Finalement, sa main coupe la torture et appuie sur la poignée, l'abaissant vivement. Dans un élan de courage, elle s'évertue à ne pas réfléchir et simplement se jeter elle-même dehors. Un pas, pour passer le perron, et un second pour ne plus pouvoir reculer. Sa main se hâte de refermer la porte derrière elle, et c'est la panique alors que ses yeux rencontrent les quelques âmes se promenant sur les trottoirs. Quelques personnes passent devant sa maison, d'autres de l'autre côté de la rue devant des bâtisses presque identiques, mais personne ne semble aussi effrayé qu'elle. Quelques petits pas, malgré son souffle déjà court, et elle parvient près de la petite grille donnant sur la cour avant de son logis. Ses bras entourent alors la colonne de pierre dans laquelle est encastrée la boîte aux lettres, et elle s'y agrippe de toutes ses forces. Quelques regards curieux se tournent vers elle, venant coller un rouge follement embarrassé sur ses joues, et elle manque de se mettre à pleurer.

Mais il est hors de question d'abandonner maintenant. Bien malgré une partie de ses pensées lui disant qu'il est encore temps, la blonde est décidée à se faire violence et aller au bout de sa mission. Prends ça comme une quête : c'est pas facile, mais c'est de ton niveau ! Ses bras se défont petit à petit de la colonne de pierre, après l'avoir enlacée pendant près de cinq bonnes minutes au moins, et elle trouve lentement mais sûrement le courage de progresser pas à pas vers le trottoir. Là, tout le monde est occupé, la plupart ayant probablement déjà leur destination en tête clairement. Ce qui n'est en rien son cas. Nouvelle réalisation, la terrorisant, et la française se saisit de son sac pour le serrer contre elle en marchant, les longues feuilles du chlorophytum  qu'elle a emmenée dedans lui chatouillant le bout du nez. Craintivement, ses yeux jettent des regards de-ci de-là à chaque son "suspect". Autrement dit, à chaque son tout court.

Tant bien que mal, la jeune femme parvient à atteindre le centre-ville. Trop de monde, trop de bruits. Les gens la frôlant rient, jouent, certains chahutent si nonchalamment qu'elle a déjà manqué d'être bousculée deux/trois fois. Les épaules haussées, rentrées vers sa poitrine, sa posture est purement et simplement défensive. Sur le bord des larmes, Anthéa se demande à répétitions la raison de s'imposer une telle chose. Les feuilles, les crayons et les tubes de peinture ne valent pas tout ça ! Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Attendre ? Léo n'est pas là pour lui servir de coursier. Et elle ne souhaite en rien embêter Lizzie avec ce genre de broutille. Connaissant trop peu les gens autour de chez elle, ignorant jusqu'au nom de ses voisins, elle constate encore une fois avec stupeur ne pouvoir compter que sur elle. Comique, quand l'on sait qu'elle a au moins milles fois plus confiance en son frère aîné qu'en elle-même. Ses pas, sentant qu'elle va finir par craquer et s'évanouir, se hâtent dans une ruelle dans l'espoir d'y trouver un lieu de retraite suffisamment peu fréquenté pour qu'elle puisse souffler ni serait-ce qu'une minute. Et ladite ruelle trouvée, elle s'y adosse à un mur, écrasant son sac contre sa poitrine pour se rassurer comme s'il avait s'agit d'un ours en peluche. C'est là l'air qu'elle a ; celui d'une petite fille ayant accidentellement lâché la main de l'un de ses parents, dépourvu de tout repaire au milieu d'un monde d'adultes. Trop petite, trop fragile. Trop lâche.

Après avoir prit le temps de se calmer un minimum, elle reprend de marcher. Longeant le mur de la ruelle, rendue très étroite par le fait de passer entre deux imposants bâtiments, ses pas font attention à l'endroit où ils se posent jusqu'à parvenir à l'extrémité opposée à celle par laquelle elle est entré. La lumière redevient reine d'une espèce de petite cour, une zone relativement tranquille dans laquelle elle observe quelques bancs et boutiques, quelques enseignes aux devantures colorées pour certains et plus sobres pour d'autres. Un beau mélange de préférences, comme une sorte de feu d'artifice miniature. Une silhouette se glisse dans l'un des bâtiments, dont elle se rapproche pour admirer aux travers des vitres de verre une sorte d'atelier. Des couturiers ? En levant le nez, l'air curieux, elle repense au fait qu'ici tout projet est soutenu financièrement par le Fil Rouge. Certains doivent profiter de l'île pour réaliser leurs rêves. Son regard descend, venant pourlécher ses ballerines, et elle soupire discrètement. Encore faut-il en avoir un, de rêve, pour pouvoir le réaliser.

Peut-être peut-elle au moins entrer, et observer le travail de la jeune femme occupant l'espace ? Sa tête se secoue vigoureusement de droite à gauche. Mieux vaut ne pas déranger, et ce même si la porte est grande ouverte. Peut-être veulent-ils simplement avoir un peu d'air, puisqu'il fait si chaud dehors ? Longeant les vitres, la voilà partie à la recherche d'une feuille qui la documenterait potentiellement sur des heures de visite, comme les enseignes le font parfois pour promouvoir les vertus de leur art. Malgré de ne trouver nulle part le tant attendu document, ses yeux reprennent de se glisser à travers la fine couche de verre pour épier l'intérieur. Tout a l'air enchanté, là-dedans. Coudre, ça doit être passionnant. Passer des heures à construire quelque chose que l'on pourra peut-être même porté, se promener dans son chef d'oeuvre... Et puis, avec un peu de chance peut-être tombera t-elle sur quelqu'un capable de la renseigner sur la direction à prendre pour se rendre à la papeterie la plus proche ? L'idéal serait de trouver un fleuriste ouvert le dimanche, même si elle n'espère qu'à moitié pour se montrer franche avec elle-même.

A voir la personne évoluant dans cet univers parallèle, comme prisonnière et geôlière de sa propre cellule, Anthéa se laisse hypnotiser. Ses pas, encore une fois un à un, se glissent bientôt dans le bâtiment. Là, quelque chose de féerique flotte dans l'air. C'est ici qu'on fabrique des rêves, pense t-elle, un peu naïvement. L'autre blonde lève vers elle un regard meurtrier, visiblement embêtée de la présence de la timide française. Et celle-ci, sursautant sur le moment, s'évertue à lever maladroitement l'une de ses mains pour faire signe de "coucou" de son mieux. Elle ne souhaite en rien déranger, embêter, mais quelque chose pique sa curiosité : comment coud t-on, en réalité ? Ses souvenirs se teintent des images de sa maman reprisant les jeans de ses frères peu soigneux, glissant un léger sourire rêveur sur ses lippes. Peut-être pourra t-elle gentiment demander à apprendre quelques petites choses ? Sa voix ne sort pas, cela dit, malgré que sa bouche s'entre-ouvre. Elle la referme aussitôt. Non, le silence est sacré entre ces murs. Sa tête se contente de se tourner, alternant entre indiquer un siège un peu à l'écart mais pas assez pour qu'elle ne puisse pas voir le travail de l'inconnue, et l'inconnue elle-même dans une drôle de façon de demander l'autorisation de s'asseoir.



Dernière édition par Anthéa M. Sabran le Dim 26 Aoû 2018 - 21:42, édité 1 fois
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Dim 26 Aoû 2018 - 19:09
Inexpression around you...Kaylee King & AnthéaThrough a fractal on a breaking wall, I see you my friend, and touch your face again. (Crazy → Tori Kelly)Appréhension. Timidité. Peur ? Panique ? Appréhension tout court ? Curiosité. Je lui avais lancé un regard noir qui redevint complètement inexpressif en moins d’une seconde, se fondant dans l’inexpression omniprésente de mon visage. Son sursaut me fit pencher la tête du côté droit, très légèrement ; ceux qui me connaissaient savaient que c’était ma manière de traduire une forme légère d’amusement. Je répondis d’une simple inclinaison de tête à son geste de salutation, n’ayant pas l’intention d’ajouter quoi que ce soit de plus. Elle ne m’avait pas l’air d’être chiante ni d’être trouble-fête ; peut-être cherchait-elle un lieu de calme et de silence. Rien qui échappait à ma compréhension. En retournant à mon vêtement, je remarque du coin de l’oeil sa curiosité et son sourire… pensif ? Rêveur ? Songeur ? Oh, peu importe. Cette fille était décidément très expressive. Je pris la chaise vide à mes côtés et, d’un geste fluide, je l’amenai souplement face à la machine à coudre. Je tapotai la chaise à son intention, lui signifiant qu’elle pouvait s’y asseoir si elle le désirait. Et elle n’avait pas intérêt à faire plus de bruits que de nécessaire sinon je lui éclatais la face. Avec un ciseau, toujours. Si elle ne souhaitait qu’observer, autant qu’elle le fît bien. Si elle souhaitait autre chose, elle attendrait simplement que je finisse ce que j’avais commencé. Je poursuivis donc les coutures, la symphonie envahissant mes oreilles et me faisant miroiter de chaleureuses couleurs. Ma vision était tacheté de points moutarde et de ronds ou cercles marron glacé de différentes tailles, amenant mes propres pensées à se réchauffer.

Ma tête bougeait lentement, en rythme avec les sons de cette symphonie de création. Je n'adressais plus un seul regard ni un seul geste à la demoiselle, faisant marcher la pédale de la machine à coudre, m’arrêtant par moments pour repriser certaines parties moi-même. Parfois, je fermais les yeux, laissant les sons colorer ma non-vision. Je ne savais pas combien de temps ma création dura, au moins une heure, et je m'en fichais royalement. Une fois les coutures finies, je regardais le résultat. Un ensemble, un haut sans manches agrémenté d’une jupe assez longue. Hm… Faire un veston avec ce qu’il restait, et introduire des motifs sur les deux derniers me semblait être une bonne idée. Prendre un orange tangerine ou plutôt des teintes crépusculaires ? Tout à mes réflexions, j’avais mis l’ensemble de côté et j’étais retourné sur le bureau retrouver mes feuilles de croquis. J’en pris une nouvelle pour dessiner des ébauches de ce que j’avais en tête, mes mouvements étant guidés par une passion et une douceur que mon inexpression n’aurait jamais laissé présager. Une fois les esquisses grossièrement faites, je me levais en emportant mon carnet avec moi. J’écrivais un « Tu cherches quelque chose en particulier ou tu es entrée juste pour observer ? » sur une page vierge de mon carnet, tout en marchant. Je m’arrêtais pour lui prendre un verre d’eau ( fraîche ) et m’embarquer une bouteille d’eau ( toujours fraîche ) de trente-trois centilitres et je fis un volte-face. Revenant sur mes pas, je posai le verre d’eau, le carnet, le stylo qui m’avait servi à écrire et poursuivis mon chemin jusqu’à mes feuilles de croquis.

Je déposai ma bouteille d'eau sur la table puis je regardais mes ébauches. Saisissant mon critérium, je commençai à tout dessiner dans les détails. Voyons, peut-être rajouter des manches volantes en… tulle ? Je n’étais pas sûre que le tulle fût le matériau adéquat pour aller avec le marron glacé de ce sabra… ni que ce serait harmonieux visuellement et, surtout, tactilement parlant. Hm… Dans la même idée, je me mis à esquisser une robe avec un veston puis un costume. Plongée dans mes croquis, je ne faisais plus du tout attention à mon intruse-invitée tout en restant consciente du moindre de ses déplacements. Elle avait n’être qu’en bordure de ma vision, j’avais beau être concentrée et passionnée par mes croquis, l’un n’empêchait pas l’autre – et certainement pas dans mon cas. Je jetai un bref coup d’oeil à mon montre. 15:00. Je retournais aussitôt à mes croquis. J’avais une belle idée en tête et je n’allais pas la lâcher jusqu’à avoir obtenu satisfaction.
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Ft. Kaylee King


Malgré le regard dur que son opposante lui avait premièrement lancé, la blondinette se sent bien plus à l'aise ici que dehors. Le simple fait d'être entre des murs, en réalité, est en soi déjà relativement rassurant pour elle. Plus encore : la personne avec laquelle elle se trouve semble apprécier le silence au moins autant qu'elle. Sans le moindre mot, le moindre nouveau regard, l'autre blonde s'empare du dossier de la chaise à ses côtés pour la tirer plus près de la machine avant d'en tapoter l'assise. Le message, pourtant très clair, met cela dit un certain temps à faire son chemin dans l'esprit de la française qui, encore embarrassée d'apparaître dans le lieu comme une fleur sans prévenir, se demande encore si elle n'est pas une nuisance pour la couturière. Lorsqu'elle saisit enfin avec assurance l'idée, ses pas aussi silencieux qu'il est possible qu'ils le soient la menent jusqu'au support où elle s'assoit, son sac et la plante le contenant reposant sur ses genoux comme s'il s'agissait de son propre enfant. Quelque part, peut-être est-ce vraiment le cas. Après tout, de peu derrière Léo, Anthéa aime ses plantes plus que quiconque au monde. Ce qui explique d'ailleurs qu'elle ait emmené l'une d'entre elles pour se donner du courage. La plante avec elle : elle se sent, la détermination nouvelle, plus forte.

Malgré d'être installée comme une petite fille sur sa chaise, ne sachant d'ailleurs pas trop que faire de ses jambes, la blondinette regarde avec attention l'oeuvre progressant de la couturière. Point après point, si vifs, quelque chose naît. Les mouvements de tête de sa comparse, en chœur avec le rythme de la musique du casque vissé sur ses oreilles dont elle parvient presque à entendre quelques brides, la font bientôt dodeliner de la tête à son tour. Si discrètement, à peine un petit balancement de droite à gauche, mais quelque chose d'enthousiaste. Après tout, c'est ainsi qu'elle se sent : en joie. L'inquiétude de l'extérieur s'est envoler, ne laissant à sa place qu'une étrange sorte de bien-être inconnu. Ici, elle rencontre pour la première fois depuis son arrivée un lieu la laissant rêver. La laissant rêveuse, également. C'est si... paisible. Et ce bien malgré le son de heurt régulier du mécanisme de la machine à coudre. Cette même régularité lui apporte un semblant d'habitude, pendant les longues minutes qu'y passe l'inconnue. Les minutes défilent, s'étirant à l'infini. Mais plus elles avancent, plus Anthéa se sent accueillie. Elle n'a pas été repoussée, et ce bien malgré de n'être pas dans son élément.

Elle se contente d'être là, d'observer, d'écouter les sons. Et les tissus, les rouleaux dans le reste de la pièce, la captivent si longtemps. Quelle sensation pouvaient-ils bien donner, au toucher ? Étaient-ils doux ? Plus "solides" pour certains que pour d'autres ? C'est une évidence, mais son esprit s'y perd ouvertement, faisant danser dans ses pensées d'interminables banderoles aux couleurs aussi chatoyantes que les robes des fleurs écloses à la belle saison. Ces fleurs-là, bien qu'éclatantes, elle peut les admirer, elles ne sont pas forcément "du monde", de ce lieu froid et terrifiant. La couture ? Sur l'instant au moins, elle voit la chose très différemment d'à l'accoutumé. Peut-être est-elle touchée, par un quelconque enchantement, par la passion de celle qui bientôt quitte sa place pour aller esquisser quelques idées. Les courbes se couchant sur le papier, le fait de n'avoir toujours pas été tenter de faire ses courses revint en tête à l'étourdie. Mh. Qu'importe. D'une certaine façon, n'est-elle pas déjà récompensée de son courage ?

Les pas reprennent. Je frottement d'une mine en plastique contre le papier produit un son qui la fit sourire encore. Un petit sourire, pour cette mélodie lui étant très familière. Lorsqu'elle arrive à sa hauteur en déambulant, l'inconnue dépose face à elle un verre d'eau, ainsi que son carnet et un stylo, avant de ne retourner à son travail. Et, traduit par la légère couleur qui gagne ses joues jusqu'à se répandre avec embarras sur le reste de son visage, Anthéa attrape lentement le récipient et apprécie de boire un peu. L'eau, préservée de la chaleur ambiante due à la saison, manque de peu de la faire soupirer d'aise. Après tant de temps, bien sûr, elle est assoiffée, mais n'a pas osé en dire mot. Cette jeune femme est visiblement très consciente des choses, et bien plus généreuse que ce que la façade de son silence peut laisser croire. Un autre sourire, fondant dans la retenue d'un minuscule rire, et la française glisse le stylo entre ses petites doigts fins pour répondre à la question : « Tu cherches quelque chose en particulier ou tu es entrée juste pour observer ? » de son écriture penchée, aux lettres hautes et souples. « Je ne sais pas. J'aime bien observer. » Certainement pourrait-elle apporter de nouveau son calepin pour s'assurer que l'inconnue lise sa réponse, mais en quoi est-ce important en réalité ? Décalant simplement l'amas de petites feuilles pour être certaine de ne pas risquer par accident de renverser son verre d'eau dessus, elle se tourne sur sa chaise pour regarder à nouveau les mains de la couturière s'agiter. Bien que de sa place elle ne distingue pas grand-chose avec exactitude, ses pensées reprennent d'imaginer les volutes, les découpes, tentent de visualiser quelque chose et de le recouvrir de couleurs. Comme une môme emmenée au travail pour la première fois par sa maman, elle se sent gagner d'une sorte d'excitation qui, si calme, a plus la saveur succulente de la gentille curiosité. Je devrais être un peu plus franche, même si ce que j'ai écrit n'est pas faux., songe t-elle alors qu'après avoir posé son verre ses doigts attirent le calepin plus près à nouveau, emmenant avec lui le stylo qu'elle a posé contre le papier. « Je ne sais pas coudre. »
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Lun 27 Aoû 2018 - 15:54
H.R.P:

Inexpression around you...Kaylee King & AnthéaThrough a fractal on a breaking wall, I see you my friend, and touch your face again. (Crazy → Tori Kelly)Je posai le tout à côté de la demoiselle, ayant remarqué son léger sourire et les rougeurs de ses joues. Expressive, très expressive… Une fois qu’elle fût dans mon dos, un petit sourire aussi doux qu’amusé étira très légèrement les commissures droites de mes lèvres. L’ayant vue s’emparer du stylo, je savais qu’elle allait me répondre par écrit… mais cela ne pesait guère dans la balance des réflexions qui agitaient mon esprit. Reprenant mes croquis, je pris une large page A3 et je dessinai au centre les trois tenues, puis commençai à dessiner une flopée de cadres aux alentours, de mesures, pour détailler mes ébauches et voir ainsi où mon imagination m’amener. Je restai inexpressive et, après m’être assurée de l’heure, je ne bougeais pas de là où j’étais tant que mon croquis n’était pas terminée. Une fois les dessins achevées, j’allais à l’autre bout de la pièce pour frictionner plusieurs tissus entre deux de mes doigts. Une fois les tissus désirés en tête, avec les couleurs associées à leur friction, je revins vers ma page A3 et me mis à préciser certains motifs, les tissus que j’allais utiliser. Au dos, je fis un plan détaillé de toutes les coupes que j’allais réaliser. Une fois tout cela fait, j’avalai trois longues gorgées d’eau et me levai pour prendre le verre de mon intruse-invitée et le remplir à nouveau d’eau fraîche avant de le lui donner à nouveau. Ce n’était qu’en le posant à nouveau à ses côtés que je remarquai ce qu’elle avait écrit sur le calepin.

Ma tête se pencha légèrement de côté dès la première phrase lue, bien que mon inexpression restât entière et plus présente que jamais. Je poursuivis rapidement ma lecture, arquant légèrement un sourcil inexpressif lorsqu’elle mentionna qu’elle ne savait pas coudre. Je me penchai un peu, sans envahir son espace vital pour autant, et m’emparai du stylo pour écrire par-dessus son épaule. « Si tu as la moindre question n’hésite pas. Idem si tu as faim, soif ou besoin d’un renseignement quelconque. » Je me redressai pour regarder ce que j’avais déjà commencé ; l’ensemble avec le haut sans manches et la jupe. M’installant de nouveau devant la machine à couture, je regardais les morceaux de sabra qui me restaient et allais chercher deux autres tissus que je dépliai et coupai consciencieusement. Je ramenai ainsi les coupes de tissu avec et me mis à coudre le veston, l’intérieur étant en sabra et l’extérieur en jacquard. Les couleurs du son produit par la friction, le visuel, le toucher, était ce qui rendait le mieux. Une fois le veston de côté, je l’accrochai à un cintre et le suspendit dans la penderie creusant un pan du mur de droit, près du mur du fond. Je revins pour finaliser la jupe, de la même manière que le veston et j’accrochai l’ensemble à un même cintre pour avoir le visuel face à moi. Le sabra était d’un orange rougeâtre à la fois clair mais aussi doux, tandis que le bleu jean du jacquard ainsi que ses motifs – ici des oiseaux en vol – me firent hocher la tête. C’était prêt, pour le premier ensemble. Je serais sans doutes amenée à apporter des modifications par-ci par-là.

Je regardai l’heure sur ma montre. 16:23. Au moins j’avais réussi à faire quelque chose aujourd’hui. Je retrouvais petit à petit mes réflexes mentaux, mon corps n’ayant pas oublié les gestes que je faisais depuis toujours. J’orientai ma chaise de manière à faire face à la demoiselle, gardant la table sous mon avant-bras gauche, et je la regardai de mes yeux inexpressifs. Je me penchai pour prendre le carnet et écrire dessus avant de le faire de nouveau glisser vers elle. « Tu veux créer un vêtement en particulier, ou que j’en fasse un avec toi ? » Mes yeux n’avaient pas regardé ce que j’avais écrit, j’étais suffisamment habituée à écrire pour savoir qu’il n’y aurait aucune interférence entre ma pensée et mon geste. Puis, sans dévier mon regard, j’attendis. Avoir réussi à créer trois ensembles, aussi rapidement surtout, me rendait extraordinairement sereine ( bien que mon inexpression ne fût pas décider à quitter ni mon visage ni mes yeux ). Je savais déjà que j’allais devoir y apporter un monticule de retouches et autres finalisations mais cela m’était égal.
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