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Quand l'utopie permet la rencontre | Archibald
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Dim 8 Juil 2018 - 15:33
Quand l'utopie permet la rencontre.

Je venais à peine d'arriver dans cette ville utopique appelée Sindety que je m'y plaisais sincèrement. Je ne comprenais pas encore quelles étaient les réelles intentions de cette étrange organisation nommée le Fil Rouge, mais j'aimais à penser qu'ils œuvraient pour le bien de la société et de l'humanité. Concevoir le simple fait qu'ils étaient des malfaiteurs était une idée qui ne m'effleurait même pas l'esprit tant elle me paraissait absurde ; après tout, devenir stérile si on acceptait d'y rester, qu'est-ce que ça pouvait bien nous faire ? La vie à Sindety me semblait bien plus sereine et paisible, mais... je me demandais maintenant ce qu'il risquait de se passer si ces personnes qui n'appréciaient pas le Fil Rouge décident de monter une rébellion contre eux. Après tout, des rébellions, nous en avions vu de nombreuses au cours de nos tristes vies, ou du moins, dans les écrits historiques que nous avions étudiés, quelque soit notre pays.

Laissant divaguer mes pensées sur le paysage montagneux de Sindety, je me retrouvais à me demander comment allaient mes parents et s'ils s'inquiétaient de ma disparition. Après tout, qu'en était-il de cela ? que faisait le Fil Rouge pour cacher nos disparitions ? Je me posais sûrement beaucoup de questions, mais j'étais malgré tout très proche de ma mère, beaucoup moins de mon père, mais il n'empêchait que cela me fendait le cœur de ne pas savoir comment ils allaient et s'ils savaient quelque chose au sujet de ma disparition, de ce que j'étais devenue et où j'étais allée. Enfin, plutôt où on m'avait forcé à aller. Pourtant, je ne pensais pas que se rendre à Sindety était en soit une réelle obligation ; on s'y sentait bien, je m'y sentais bien et à l'aise. Je n'avais pas eu l'occasion d'explorer tous les beaux paysages forçant mes pensées à admettre que l'utopie était bel et bien réelle dans ce nouvel univers.

Explorer les montagnes étaient pour moi un rappel de bons souvenirs. Bien sûr, je n'avais jamais fait de randonnées de toute ma vie, et j'avais passé quasiment tout mon temps sur la plage de Santa Monica à m'amuser dans la demeure au bord de l'eau de chez ma défunte grand-mère que j'aimais tant, mais j'avais une grande passion pour l'exploration de divers paysages variés. Et j'avais toujours eu envie de me rendre en montagne, mais je n'en avais jamais eu l'occasion.

Je ne savais pas que l'utopie était une chose existante, une chose réelle. Je pensais, jadis, que mes rêves étaient utopiques, mais pas qu'un monde utopique avait été créé.

« Ressaisis-toi Agatha ! Ne pense plus à tout ça, et marche. Juste marche. »

Je marchais encore et encore dans ces paysages montagneux à rêvasser, à penser et à chantonner quelques airs que je connaissais, dont je me souvenais parfois. Mais rien de tout cela ne me permettait d'oublier ce soupçon de tristesse qui naissait en moi, en pensant à mes parents qui devaient se faire un sang d'encre de ma disparition, et peu importe qu'ils soient inquiets ou non ; moi, je l'étais. Je ne savais pas ce qu'ils savaient, et je ne savais rien de cet endroit. Pourtant, cela me plaisait d'être arrivée dans un monde utopique, alors... pourquoi avais-je malgré tout peur ?

Non. Je n'avais pas peur de ne rien savoir. J'avais peur qu'on me force à quitter un univers aussi charmant et paisible, aussi agréable et doux que Sindety et son utopie réelle. Pourquoi, alors que mes rêves étaient enfin réels, devrais-je penser que sous peu, j'allais devoir quitter les lieux pour retourner à Los Angeles ? Je ne le voulais pas, et je ne le permettrais pas. Qu'on me laisse vivre ma vie en toute quiétude, s'il vous plaît ! et peu m'importait que mon souhait soit égoïste, je me devais de l'être parfois, même à de rares occasions.

Et alors que j'arrivais au sommet, j'aperçus une silhouette masculine. Qui était la personne là-bas, et que faisait-elle ici ? Je m'approchais doucement, avec une peur terrifiante que je connaissais (j'avais toujours eu peur de parler aux inconnus), et, prenant mon courage à deux mains, je disais :

« B...bonjour ! »

Bégayais-je.

ft. Archibald E. Herrmann
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Dim 8 Juil 2018 - 16:19


c'est terminé.
tes espoirs disparaissaient.
tu te sentais mort.
la montagne t'offrait son calme, ici tu étais à l'abri des abrutis et de leur musique trop forte. Tu n'entendais plus rien. Tu désespérais dans ton coin.

ville, île, le seul adjectif la qualifiant étant “malheur”. Tu hais ce monde qui t'obligea à renoncer à tes rêves inexistants. Tu hais ce monde qui t'obligea à abandonner ceux dans le besoin. Tu hais ce monde qui t'obligea à te coltiner une âme-sœur.

ta main se faufile à l'intérieur de ta poche droite, elle en sort un paquet de cigarettes. Tu le fixes, tu n'agis plus. Détruire ta santé ou la respecter. Tu te le demandes. Aujourd'hui, tu n'as pas envie d'embrasser ta clope. La vie à Sindety te bousille déjà la santé. Plus que l'alcool, la cigarette et le reste.

un souffle.
un briquet qui sort de ta poche.
un briquet qui s'allume.
une clope au coin des lèvres.
un briquet qui s'y approche.
une clope qui brûle.

libération.
destruction.

tu n'arrives plus à te détacher de cette cigarette. Douce cigarette qui te réconforte lorsque rien ne va dans ta misérable vie. Tu penses à l'avant et à l'après. Plus qu'un an à tenir et tu retrouveras l'armée, ta fonction, et ce qui va avec.

la fumée s'échappe de ta bouche, tu la regardes, le regard dans le vide, le vide pas si loin de toi que ça. Tu peux faire des liens entre tellement de choses que tu en viens à t'embrouiller dans tes pensées. Des pensées négatives qui te pousseraient au suicide si tu n'étais pas un feignant. Même te suicider, ce serait trop dur. T'as la flemme. La flemme de tout. Sauf de fumer. Et de te promener sur la montagne, apparemment.

tu fronces les sourcils.
tu te poses soudainement cette question.
purée, tu fous quoi ici ?

alors que ton questionnement galope jusqu'à ton cerveau, tu entends une faible voix s'adresser à toi.
te pensant tout d'abord fou, tu pivotes sur toi-même. La folie ne s'est pas emparée de toi. Une jeune femme te fait face. C'est bien elle qui t'a parlé. Pourquoi ? T'en sais rien.

faisant honneur à ton caractère, tu n'esquisses pas particulièrement de sourire. Un haussement de sourcil, le regard vide, tu tires une taffe rapidement et tu rejettes la fumée de ta bouche.

« mademoiselle, bonjour. »

pourquoi est-elle ici ?
par pitié, faites qu'elle n'est pas ici pour réellement se promener parce que ça craint. Ça craint de se promener sur une fichue montagne, seul, sans personne avec qui discuter. Toi-même tu le sais.

« archibald. je m'appelle archibald. et tu es ? »

île de malheur, île si malheureuse que tu oublies le vouvoiement. Tu es condamné ici, les autres feront avec le tutoiement, qu'ils le veuillent ou non.

cette femme.
tu ne la trouves guère excentrique, ni extravagante.
t'es soulagé, bon dieu.

t'en as marre des personnes qui ont un look indiscret. T'avais besoin de quelqu'un de discret dans ta vie. Et celle-là, elle tombe à pic. Quand rien ne va, une étoile brille pas loin et te dit : “hé, sois fort”. Ton étoile, aujourd'hui, c'est cette inconnue qui te sauvera de tes pensées.

« tu t'es perdue ici ? »

lui demandes-tu.
tu lui offres finalement un sourire.

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Dim 8 Juil 2018 - 16:47
Quand l'utopie permet la rencontre.

Je ne comprenais pas réellement pourquoi je lui avais adressé la parole, me disant que j'aurai pu partir rapidement et ne pas le déranger. Pourtant, après un salut indifférent et une présentation brève sous le nom d'Archibald, il me sourit et me demande si je me suis perdue. Moi ? Perdue ? ...à bien y réfléchir, je me demande bel et bien si je ne me suis pas perdue dans ces paysages montagneux que j'ai aimé explorer au fil de mes pas. Pourtant, je n'ai aucun regret à m'être perdue, si tel est réellement le cas. Et en fin de compte, je viens même à me questionner comment j'ai bien pu faire pour atterrir ici et pourquoi diable ai-je tenté de gravir les montagnes et les échelons de mes pensées plus ou moins utopiques.

D'un sourire timide, j'hoche la tête, parce que je n'ai que cela à faire de toute façon. Bien sûr, je devrais me présenter en bonne et due forme comme m'avaient appris mes parents, alors que je n'étais qu'une enfant, mais je n'en ai pas réellement la force, et je dois bien avouer être terrifiée à l'idée de m'adresser à un inconnu que je viens sûrement d'embêter. Qui sait ? Peut-être me sourit-il simplement par pure courtoisie ? Par élan de galanterie ou je ne sais trop quoi encore comme bêtise ? De l'hypocrisie ? Cela ne m'en a pourtant pas l'air. Non, au contraire, il me semble sympathique à première vue, bien qu'indifférent à ce qui l'entoure et à ces magnifiques paysages.

Alors je fais un effort, j'agrandis mon sourire, même s'il reste timide, et, le rouge me montant aux joues, je lui réponds d'une petite voix :

« Je m'appelle Agatha, ravie de faire ta rencontre Archibald. »

Puisqu'il s'est permis de me tutoyer, je me suis dit que peut-être cela serait mieux vu de sa part que j'en fasse de même, non ? Je l'espère, en tout cas, qu'il ne pensait pas que j'allais le vouvoyer là où il ne le faisait pas. Quand bien même, je me mettais à paniquer légèrement ; il paraissait davantage vieux que moi, peut-être de quelques années, et je dirais même de quatre, cinq ans grand maximum, mais cela signifiait que je lui devais un respect sans faille selon l'éducation que j'avais reçu. Devais-je m'excuser ?

Un. Je m'excusais d'une pirouette sage. Deux. Je faisais de mon mieux pour qu'il me pardonne et accepte mes excuses sincères et présentées de façon polie. Trois. Je me laminais en toute beauté. En fin de compte, j'optais pour la facilité ; je n'allais pas m'excuser de mon tutoiement, même s'il était plus âgé que moi. Après tout, il m'en avait simplement l'air, cela ne voulait pas dire qu'il l'était, et je ne pouvais pas deviner son âge comme le faisaient certaines personnes sur YouTube après tout.

De nouveau, avec un sourire sur les lèvres, je me permettais de lui adresser davantage la parole dans le but de répondre à son questionnement au sujet de mon statut de petite paumée dans des montagnes peu rassurantes, en fin de compte. Oui, je m'étais promenée seule et je m'en félicitais, car je ne savais décidément pas où j'avais pu me trouver une pareille once de courage à faire cavalier seul !

« Eh bien... je... »

Je bégayais, nom de Dieu ! Que quelqu'un vienne m'aider, je ne pouvais pas bégayer de la sorte face à quelqu'un qui venait de me sourire ! Ressaisis-toi Agatha ! Ressaisis-toi ! m'encourageais-je.

« Je me suis perdue ! »

Hurlais-je presque dans un élan de courage qui ne devait pas exister chez moi. Oh. Mon. Dieu. Je venais de... de hurler comme une hystérique pour dire que je m'étais perdue ! Mais... m'étais-je réellement perdue ? Le rouge aux joues, je ressemblais maintenant à une écrevisse de première, si bien qu'après avoir fermé les yeux, je les rouvrais et regardais d'un air dramatiquement gêné le jeune homme en face de moi.

Ah.

La boulette.

Je lui avais hurlé dans les oreilles, et maintenant, il allait m'en vouloir, non ? Et moi qui espérais qu'il passerait outre le tutoiement... me voilà dans une sacrée galère que je venais de créer accidentellement. Foutue timidité !

ft. Archibald E. Herrmann
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Dim 8 Juil 2018 - 19:34


son visage prend une couleur rougeâtre.
son sourire est timide, voire innocent.

tu as la soudaine impression que la jeune inconnue n'a guère une voix portante. Elle parle doucement. Elle pourrait presque chanter une comptine et endormir les enfants d'une crèche, même en parlant normalement elle y arriverait. La douceur s'incarnait en elle. Cette douceur était reprise par son prénom. Agatha. Cela lui seyait bien. Pour le moment, elle te paraissait fragile. Elle était semblable à une fine branche d'arbre. Un courant d'air puissant et elle se brisait. Peut-être était-elle ainsi.

« ravis aussi de te rencontrer, Agatha. »

réponds-tu d'un sourire amical.

bien vite, elle fut contrainte de répondre à ton interrogation. Elle avait du mal à donner une réponse. Elle bégayait. Tu ne la trouvais pas vraiment à l'aise dans la conversation. Était-elle effrayée par les inconnus ? Avait-elle conscience que Sindety était rempli d'inconnus qui l'effrayeraient ? Peut-être. Ou peut-être pas.

finalement, elle hurle.
tu écarquilles les yeux, surpris.
tu manques de lâcher ta clope.

à la place, tu prends une nouvelle taffe et tu la regardes d'un sourire amusé. Agatha avait montré qu'elle pouvait hausser la voix. Impressionnant. L'agneau était peut-être un lion derrière son masque de porcelaine.

« eh bien, eh bien... »

tu esquisses continuellement un sourire.
t'as vraiment envie d'éclater de rire.
un léger rire s'échappe cependant de ta gorge, tu n'es donc pas capable de te retenir.

elle est drôle, Agatha. Et très gentille, apparemment. Ça change des personnes que tu as pu voir sur cette île. Elle n'est pas imposante, pas dominante, seulement courtoise et amicale. Tu l'apprécies bien, Agatha.

« ouah, je suis impressionné. »
« je ne m'attendais pas à ce que tu hurles d'un coup. Ça t'a fait du bien ? »

lui demandes-tu d'un regard rieur.

lorsque l'on hurle, nous pouvons nous sentir soulagés d'un poids, d'un fardeau que nous portions sur nos épaules ou simplement cela peut nous permettre de retirer les mauvaises pensées et les tensions qui nous habitent. Hurler aide. Était-elle dans ce besoin à cet instant ?

à moins qu'elle n'ait hurlé pour une toute autre raison. Tu décides de rester amical à son égard. Tu sais que certains auraient hurlé sur elle parce qu'elle l'a fait également. Toi, tu sais très bien qu'elle n'avait pas pour objectif de te hurler dessus. Ça se sent à son caractère. Et ça s'est vu sur son visage. Tu es persuadé qu'elle est autant surprise que toi tu as pu l'être. Sa propre voix qui devient plus forte, cela a dû l'étonner.

« hé la miss, ça va ? la vie n'est pas trop dure ici ? »

la questionnes-tu en fronçant les sourcils.
la vie est une catin. Dès que tu as le dos tourné, elle te pisse dessus. Est-ce qu'elle ressent quelque chose de négative à propos de Sindety, la demoiselle ? Tu te le demandes. Crier comme elle vient de le faire te permet de réfléchir, de penser à autre chose que ce fichu type qui te sert d'âme-sœur.

« t'aimes ta nouvelle vie ou tu regrettes l'ancienne ? »

vous ne vous connaissez pas, mais tu te posais cette question.
comme t'en as rien à foutre de la vie, tu oses demander sans gêne.
puis tu tires une taffe, encore une fois, parce que t'as besoin de ta dose de nicotine.

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Lun 9 Juil 2018 - 16:59
Quand l'utopie permet la rencontre.

Venait-il à l’instant de se moquer de moi ? Je l’en excusais, bien entendu, mais je me sentais davantage rougir après ce hurlement abusif de ma part pour une simple réponse à une question tout aussi simple. Etais-je perdue ? je n’en savais toutefois rien, et j’en avais eu pour réponse rapide d’un oui oral et sentimental. Je ne savais même pas pourquoi j’avais si soudainemet hurlé ma réponse, et je ne comprenais pas réellement l’intérêt d’Archibald de se moquer de moi pour ensuite retrouver une apparence, bien que rieuse, restant aimable en toute situation.

Qui était donc cet étrange personnage ? Et pourquoi ne se vexait-il pas alors que je venais de lui hurler dessus, quand bien même cela était accidentel ? Si mes parents avaient été témoins de cette scène idiote, j’en aurai pris pour mon grade, je le savais. Alors pourquoi diable ne me disait-il rien de bien méchant ? Que lui avais-je fait ou pas fait pour qu’il soit aussi gentil avec moi ? L’utopie de ce monde était-elle donc bel et bien réelle, au point de me permettre de tisser de bonnes relations avec de bonnes personnes ?

Ou était-ce un signe qui m’indiquait que je ne devais surtout pas faire confiance à ces personnes, que la confiance l’emporterait sur le reste et qu’au final, j’en ressortirais trahie et déçue ? Je divaguais encore et encore, davantage et toujours plus, et alors que mes pensées ne cessaient de croître, je l’entendis me demander si tout allait bien, si la vie n’était pas trop dure ici, et si j’aimais cette nouvelle vie ou si je regrettais l’ancienne.

Il était simplement gentil avec moi, et peut-être que je ne le méritais pas, mais, pour une fois, je me permis de prendre appui sur quelqu’un. Je vous assure que cela n’était pas dans mes habitudes, mais je me devais de me reposer quelque peu et de passer aux aveux de mes durs jours ici, de mes pensées tristes qui rejoignaient mes parents et ce qu’ils savaient ou ne savaient pas, de ma grand-mère à peine décédée que je me faisais enlever par le Fil Rouge, et de cette utopie qui me permettait de rencontrer d’autres personnes, d’autres cultures.

Pourquoi d’autres cultures ? Je ne saurais guère vous le dire avec certitude, mais j’entendais là un accent dans son anglais ; il ne devait certainement pas être britannique, américain, australien, et j’en passais des nationalités qui avaient pour langue maternelle l’anglais en premier choix. Je me demandais alors à cet instant si j’avais un accent californien prononcé ou non par rapport à un américain d’un autre état ? Sans doute ne le saurais-je jamais à moins de retourner aux Etats-Unis et d’y rencontrer d’autres américains avec d’autres accents.

Je me décidais enfin à lui répondre, après tant de questionnements et si peu de réponses, voire un grand silence timide et embarrassé de ma part.

« Excuse-moi, ce n’est pas dans mes habitudes de hurler ainsi sur les autres. Je ne voulais pas t’offenser, surtout pas. »

Lui dis-je dans un premier temps, et je continuai maintenant vers le chemin du pardon.

« Je ne sais pas trop si te hurler dessus m’a fait du bien ; j’en culpabilise, et j’en suis profondément navrée. Alors, s’il te plaît... peux-tu pardonner mon erreur ? »

Plusieurs rougeurs apparurent sur mes joues peu bronzées. Voilà que je quémandais un pardon par la voie orale la plus distinguée possible ! Née dans un milieu aisé, j’avais rapidement appris à parler correctement et à ne pas m’emporter, à rester à ma place et là où je devais être tout simplement. Or, je ne savais pas ce qu’il m’était arrivé, et bien que je devais avouer ressentir beaucoup de soulagement d’avoir enfin pu lui adresser la parole malgré mon hurlement, j’en restais sincèrement désolée.

« La vie... ne m’a pas l’air compliquée ici... enfin, beaucoup moins que chez moi. »

Avouai-je tristement. Mes parents me manquaient, mais je savais qu’ils ne s'inquiéteraient pas pour moi de sitôt. De toute façon, je n’étais pas aussi talentueuse que ce qu’ils pourraient espérer, et j’étais bien trop timide pour accéder au poste de mon père, que ce soit simplement en tant que stagiaire, ou en tant qu’employée définitive.

« Je ne regrette pas ma vie, mais mes parents me manquent un peu. Et toi ? »

Mes rougeurs revinrent au galop, et je m’empressais de lui dire :

« Excuse-moi ! Je ne voulais pas être indiscrète... tu as le droit de ne pas me répondre, tu sais, je... je voulais simplement savoir, comme ça.

T’es une sacrée boulette, ma fille ! me dis-je.

ft. Archibald E. Herrmann
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Ven 13 Juil 2018 - 13:51


elle s'excuse de t'avoir hurlé dessus. aucun soucis. tu t'en moques pas mal qu'elle t'ait hurlé dessus comme elle l'avait fait. elle aussi, elle est en droit de péter un câble si besoin. tu ne lui en tiens donc pas rigueur et tu te contentes tout d'abord d'un sourire amical à son adresse.

« aucun soucis, t'inquiète pas pour ça. »

l'excuses-tu banalement.
elle-même ne savait pas si ça lui avait fait du bien de crier soudainement, elle s'était même pardonnée. non, vraiment, tu ne lui en veux pas. c'était plutôt comique, à vrai dire. elle était drôle à ce moment-là.

son visage rougissait à vue d'œil. ah, pourquoi diable rougissait-elle ainsi ? cela ne servait à rien. est-ce qu'elle s'insultait de fille stupide à cause de son incident ? peut-être. tu te contentas de répéter une nouvelle fois, à l'aide d'une autre phrase :

« ne t'inquiète pas, c'est rien. avant même que tu aies eu le temps de t'excuser, tu étais déjà pardonnée. »

ce ne fut qu'après qu'elle répondit à ta question concernant sa vie à sindety. la jeune fille avait soudainement l'air attristée. sa famille était compliquée ? elle vivait mal quelque chose lors de son “ancienne vie” ? finalement, le fin mot de l'histoire arriva. elle ne regrettait donc pas sa vie, mais l'absence de ses parents lui causait du tort. tu comprenais, la vie est dure parfois.

elle te retourne la question.
mais bien vite, son visage prend une couleur rosâtre.
elle s'excuse une nouvelle fois, ne voulant pas t'offenser.

tu ris légèrement.

« hé, agatha, t'inquiète, tu ne m'offenses pas. »

elle ne devait pas être une adepte de la communication. est-ce qu'elle était habituée à cela ? engageait-elle souvent la conversation avec des inconnus ? était-elle soumise aux règles de son éducation ? à sindety, tout pouvait disparaître. absolument tout. une personne pouvait en devenir une autre. ils leur offraient une nouvelle vie. ce à quoi tu montrais du désespoir. t'aimais vraiment pas sindety, ses lois et son idée d'utopie.

« ma vie normale me manque atrocement. avoues-tu à la jeune femme. l'idée de l'âme-sœur ne me plaît pas. et je ne peux pas exercer mon job ici. j'ai fait des études pour rien si je reste coincé là. »

t'as été plutôt honnête et franc sur tes pensées à l'instinct. d'habitude, tu te contenterais de dire que ta vie te manque et point final à la ligne. tu n'es pas bavard, tu n'es pas non plus un mec qui se plaint continuellement. t'es quelqu'un d'assez taciturne lorsque tu le veux.

mais, agatha, elle a été franche avec toi. tu te voyais mal lui répondre quelque chose de banal. ici, vous avez tous des regrets, des doutes, des espoirs, des attentes. vous êtes tous différents. il y a les personnes neutres, les personnes qui aiment le fil rouge et ceux qui le haïssent du plus profond de leurs tripes.

c'est tout naturellement que tu oses lui demander la question qui suit.

« t'as rencontré ton âme-sœur ? »

t'es curieux, ça t'intéresse.
elle qui ne regrette pas sa vie, peut-être regrettera t'elle le principe des âme-sœurs. pourtant, elle paraît douce et généreuse. aucune chance qu'elle ait une quelconque haine vis-à-vis de son âme-sœur, pas vrai ? c'est ce que tu te dis. au fond de toi, tu connais la réponse à ta prochaine question qui est :

« tu l'aimes bien pour l'instant ? »

la réponse sera certainement un timide oui, peut-être qu'elle rougira une énième fois. t'en sais rien pour le moment. t'attends de voir ses réactions.

même s'il y a plus de chances que son visage se teinte d'un joli rose après t'avoir retourné la question.

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Sam 14 Juil 2018 - 13:30
Quand l'utopie permet la rencontre.

Archibald me sourit, amicalement, et m’excuse de mon comportement, du simple fait que je lui ai hurlé dessus de façon accidentelle dans l’objectif de répondre à une banale question. Je ne pus que lui sourire timidement, quelques rougeurs apparaissant sur mes joues. Diable, pourquoi est-ce que je devais être cette pauvre fille timide sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Je ne supportais plus ma timidité, mais je me devais de vivre avec, voilà tout, alors je vivais, et je vivais. Tant que mon cœur ne cesserait de battre, je vivrais ; avec ou sans timidité, mais je vivrais. Je l’entendis me confier alors qu’avant même que je n’ai eu le réflexe de m’excuser, il avait déjà pardonné mon comportement que je trouvais pour le moins déplacé. Cela me soulagea davantage, et je soupirais de soulagement, sentant un poids s’ôter de mes épaules ainsi.

Je ne l’offensais pas ; cela me soulageait une fois de plus. Je me disais régulièrement que je devais arrêter un peu de m’excuser à chaque parole, à chaque geste, que je prononçais et faisais, au risque d’agacer un beau jour mon entourage. Quoique... sans doute en avaient-ils déjà tous marre de mon incapacité à tenir une discussion sans m’excuser une seule fois. J’avais été élevée avec beaucoup de patience, et mes parents avaient toujours été des personnes très sévères, ce qui avait drastiquement changé mon comportement. J’étais peut-être plus joyeuse et plus expressive étant enfant, je ne m’en souviens guère malheureusement. J’apprends alors de la part du blond que sa vie normale lui manquait atrocement, et que l’idée de l’âme sœur ne lui plaisait pas ; qu’il ne pouvait pas non plus exercer son métier et qu’il avait donc fait des études « pour rien » s’il restait coincé ici. Je le plaignais ; je savais que cela pouvait être compliqué.

C’est alors que d’un ton tout à fait naturel, il me questionne sur le fait que j’ai pu déjà rencontré mon âme sœur, et bien que sa curiosité le conduise à ce questionnement, il semble avoir quelques hypothèses pour le moins réelles que je lui confirmerais plus tard puisque maintenant, il vient me demander si je l’aimais bien. Oui, j’aimais beaucoup mon âme sœur, c’était une amie d’il y a longtemps malgré l’opposition entre nos deux nationalités.

Un petite sourire s’affichant sur mes lèvres, mes joues s’empourprèrent légèrement, et je pus lui répondre affirmement.

« Oui, je l’ai rencontré. Enfin, je l’ai retrouvé. Rachelle et moi étions amies avant d’arriver à Sindety ; nous nous connaissions depuis un accord conclu entre nos parents. »

Avouais-je, souriante. Je pensais alors à lui retourner la question, mais je n’osais pas. Devais-je le lui demander ? Ne le devais-je pas ? Je n’en savais trop rien ; alors, finalement, je me décidais de lui demander à mon tour.

« Et toi, tu as déjà rencontré ton âme sœur ? même si tu n’aimes pas l’idée, tu l’aimes bien quand même, non ? »

ft. Archibald E. Herrmann
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Mar 24 Juil 2018 - 13:47
elle te parle
triste vérité qui sort de sa bouche
le monde serait donc si petit que cela ?

âme-sœur s’avérant être une ancienne amie.
amie obtenue avant l’arrivée à sindety.

tu trouves cela – presque – bien foutu.
sindety faisant d’anciennes amies des âme-sœurs. amicalité qui s’amplifie;
possibilité d’être auprès d’une personne que l’on aime sincèrement.

agatha est une chanceuse
née avec la chance.

« c’est bien
pour toi, bien sûr. »


lui dis-tu, un sourire affiché sur ta figure.

entourée d’un être qu’elle connaît déjà; elle sera capable d’avancer proprement à sindety sans se soucier des rébellions. mais au fond d’elle, serait-elle prête à surmonter les épreuves à venir ? tu en viens à te demander si elle est faible – psychologiquement.
peut-être l’est-elle. peut-être ne l’est-elle pas.

« tu as quelqu’un sur qui compter.
c’est important ici, j’pense. »


ouais
mais l’importance est-elle i m p o r t a n t e en ces lieux ?
n’y a t’il donc aucune nuance d’importance à sindety ?
l’argent, jadis important, devient important et peu important; l’Homme obtient ce papier sans grande difficulté.
une honte.
c’est une honte, tu trouves.
cela rend la population molle et stupide.

« tu penses que votre relation amicale ne terminera pas en relation conflictuelle ?
sindety, c’est une île surprenante. »


simple question
ne souhaitant pas l’effrayer en insinuant que leur relation se dégraderait plus tard
tu esquisses un sourire et tu ajoutes :

« ou bien votre relation va s’améliorer. »

ta cigarette venant se coller à tes lèvres
la fumée se dégageant rapidement
nouvelle bouffée.

et agatha te demande
si tu eus l’opportunité de rencontrer ton âme-sœur;
si tu l’appréciais malgré l’idée de l’île que tu haïssais.

« ouais, j’l’ai vu, rencontré, subi. »

réponse
énumération de trois verbes.

« il est
particulier. »


avoues-tu à la jeune femme.
damian.
âme-sœur qui t’est offerte à ton plus grand dam.

tu subies ce mec
autant qu’il te subit.
c’est donnant-donnant entre vous. si l’un subit l’autre; l’autre subit l’un.
tu te considères malgré tout moins chanceux que damian; lui se trouve aux côtés d’un type lambda, toi t’es avec une sorte de hippie trop colorée.

« il est pas assez discret. »

ajoutes-tu pour définir le dernier mot que tu as employé précédemment.
Anonymous
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Quand l'utopie permet la rencontre | Archibald Empty
Mer 25 Juil 2018 - 16:53
Quand l'utopie permet la rencontre.

Cet homme en face de moi est bien surprenant, à bien des égards. Je viens même à me demander ce qu'il peut bien se passer dans sa tête blonde ; est-il en train de m'analyser en ce moment-même ? de réfléchir à comment je vais réagir, ou bien encore de supposer quelles vont être mes prochaines réactions et mes prochains mots que j'échangerais avec lui ? Non, il ne me fallait tout de même pas être stupide à ce point. Il n'était pas médium, voyons. Enfin, je l'espérais. De toute manière, je ne pensais pas qu'il puisse avoir fait des études utiles dans le but de devenir médium. Au pire, pour être aussi à l'aise, pour être aussi incroyablement observateur, il pouvait bien être psychologue, psychiatre, et peut-être tout simplement médecin ? dans la médecine, oui. Ce devait être bien, la médecine. J'aurai aimé me lancer dans une pareille aventure, mais j'étais destinée à diriger une grande entreprise -l'entreprise familiale.

J'eus un léger soupir en pensant à ces souvenirs. Ma vie avait été tracée avant même que je ne naisse ; et si le fait d'être une fille avait, dans les débuts, rebuté complètement mon père pour me confier les rennes de son entreprise, de ce pour quoi il s'était longtemps battu, il n'en avait maintenant plus cure et me faisait confiance. Enfin, à moitié. Il voulait simplement que je gagne en maturité selon lui, que je prenne en assurance et en confiance, et que je sois mariée. Parce que, sans un homme, je ne pourrais jamais faire tout ce que lui a accompli. Bien entendu, j'aurai eu l'envie de lui montrer que je n'étais pas l'incapable qu'il pensait que j'étais, mais maintenant c'était trop tard. Je me trouvais à Sindety, presque prisonnière, et pourtant prisonnière d'un bonheur merveilleux, d'un rêve devenu réalité. L'utopie. Une beauté sans nom !

Il me disait donc que c'était bien pour moi que je la connaisse, qu'avoir quelqu'un sur qui compter pouvait être important en ces lieux pourtant utopiques -ce que je ne compris pas, il n'aimait vraisemblablement pas l'idée même d'une ville utopique avec une vie forgée uniquement sur la base et le concept même de l'utopie. Il me demanda ensuite si je n'avais pas peur que notre relation devienne conflictuelle puisque tout pouvait arriver ici ; et sembla même me rassurer par la suite en m'avouant qu'au mieux, elle s'améliorerait davantage. Les rougeurs sur mes joues avaient disparu ; j'étais bien plus blanche que d'ordinaire. Avait-il raison ? Notre relation risquait-elle de se détériorer à force de rester à Sindety, à force de se côtoyer en tant qu'âmes sœurs plus qu'en tant qu'amies ? Cette idée me terrifiait, je devais avouer.

« Je ne pense pas que notre relation puisse se détériorer ; nous avons maintenant tant de choses à apprendre l'une de l'autre. Notre relation ne peut qu'en sortir plus solide que jamais, surtout avec ce concept tellement passionnant, je trouve. »

Avais-je fini par lui avouer. Il me révélait, par la suite et de son côté, qu'il avait en effet rencontré cette personne à qui il était lié, et qu'il la subissait. Selon lui, cette personne était particulière. Pourquoi cet homme, vraisemblablement puisqu'il employait le pronom "il", était-il aussi particulier que cela ? Je le voyais déjà être un homme étrangement sale, ou même qui ne se lavait jamais. Et pourquoi pas quelqu'un qui préférait manger de la viande crue, de la chair humaine ? Oui, ce devait être particulier à vivre comme situation.

...

Finalement, sa réponse fut déconcertante. Il n'était pas suffisamment discret aux yeux d'Archibald, de selon ce que je venais de comprendre dans sa réponse. Oh, si ce n'était que cela. Cet homme devait donc être un homme fort amusant, et fort sympathique ; peut-être était-il haut en couleurs même ? Je ne le connaissais pas, mais je pensais pourtant qu'ils pouvaient bien mieux s'entendre que cela. Après tout, les opposés s'attiraient toujours.

« Vous devriez faire un pas vers l'autre ; ça peut être intéressant d'apprendre à vous connaître, tu ne penses pas ? Et puis, même si tu n'aimes pas le concept de Sindety, laisse-lui au moins une chance, à lui, de te prouver qui il est. Autant il a une personnalité discrète qui s'accorde avec, sans doute, un style trop voyant ? »

Tentais-je d'un grand sourire encourageant. Je ne pensais toutefois pas le faire changer d'avis...

ft. Archibald E. Herrmann
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