"Asuka, voici votre nouvelle maison."
Ma nouvelle... maison ? C'est donc ici que j'habite, à présent ? Je ne dis rien, je me contente de hocher la tête. Avec une autres personne du gouvernement de Sindety, j'entre dans la maison qui se trouve juste devant, parmi les centaines qui se ressemblent. De toute manière, tout le monde voit que je ne me sens pas bien du tout. Rien qu'à voir mon visage, les larmes sur les joues.
Quand j'entre dans la maison, contrairement à une personne comme les autres, je n'ai aucune réaction, même à l'intérieur de moi. Tout n'est que tristesse en moi. Les échos des moqueries que j'ai subi résonnent dans ma tête en permanence. Je ne fais que regarder et écouter, sans avoir la moindre émotion. Je suis dans le hall de ma maison que le personnel me fait visiter.
Avec les autres membres, je continue de visiter ma nouvelle maison. La cuisine, la salle à manger, la salle de bain, la chambre... bref toutes les salles dans cette grande maison. Sans réaction. J'assimile tout dans la tête sans la moindre émotion si ce n'est la tristesse qui s'est emparé de moi depuis un moment.
Après la visite, mon guide me dit quelque chose qui semble... bizarre. Mais qui prend sens dans ce pays, si j'ose dire.
"Asuka, demain, vous allez rencontrer votre âme sœur."
Comme il peut s'y attendre, aucune réaction, aucune émotion si ce n'est la tristesse qui s'est déjà emparé de moi depuis longtemps... enfin dans mon esprit ça fait longtemps. Je vais donc dans ma nouvelle chambre, me posant sur mon lit, recommençant à pleurer toutes les larmes que mon corps a pu produire avant de me rendormir.
Le lendemain matin, je me réveille, comme d'habitude. C'est aujourd'hui que je rencontrerai mon âme-sœur. Je sors donc de ma chambre, ayant dormi habillée, et et je descends, lentement, la tête basse, mon air extrêmement triste, détruite. Quand j'ai terminé de descendre, je vois une jeune femme qui semble avoir à peu près le même âge que moi. Et quand je la vois, je commence à ressentir un lien très fort. C'est comme si j'avais retrouvé mon bonne amie alors que je ne la connais pas. Elle semble être intimidante et difficile à aborder. Mais je crois qu'elle peut avoir un bon fond.
Donc, sans rien dire, alors qu'elle se présente peut-être, je m'approche d'elle. Elle voit très bien que je me sens vraiment mal. Que je suis incapable d'avoir un bonheur. Étant souriante en temps normal, les muscles de mes lèvres tentent de me faire sourire, mais non seulement c'est forcé, mais en plus la tentative est ratée. Je finis par l'entourer brusquement autour de mes bras, la serrant contre moi. Je me remets à pleurer. Je ne la connais pas mais j'ai vraiment besoin d'elle. J'ai vraiment besoin de quelqu'un, et je crois que c'est elle spécifiquement.