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Lun 6 Aoû 2018 - 0:07
Inexpression behind you...Kaylee King & Milya LugerThey say « expectations are too high, it’s driving you mad, honey ». (Guy.exe → Superfruit)Voilà plus d'une heure que je regardais le portable qu'ils m'avaient donné. Et, une fois de plus, je soupirais. Aussi inexpressivement qu'à l'accoutumée. Et je ne disais rien non plus. Je n'avais rien dit quand ils m'avaient appris pour l'âme soeur, précisant que la mienne n'était pas arrivée mais que cela ne saurait tarder. Je n'avais rien dit quand ils m'avaient expliqué où j'étais, m'avaient montré les lieux, l'endroit où j'habitais pour un an voire plus si je restais ici. J'avais complètement ignoré les lieux qu'ils me faisaient visiter, non que je m'en fichais mais j'en avais surtout rien à foutre à ce moment donné. Je n'avais rien dit et je ne disais toujours rien. Pourquoi je parlerais ? Je me fichais complètement de leurs conneries. Jusque là assise au rebord de mon lit, je me laissais tomber en arrière en manquant de me prendre la tête de lit dans le crâne. À nouveau, je m'interdis de penser et je me mis à fixer intensément le portable qu'ils m'avaient donné. Et, à nouveau, je soupirais. Toujours aussi inexpressivement qu'avant. Je roulais sur le flanc, fixant l'écran du portable que je n'avais toujours pas daigné allumer.

Je roulais à nouveau pour me mettre sur mon autre flanc, me retrouvant à l'extrême bord du lit, et j'allumai la machine. Qui sait, elle allait pouvoir peut-être m'être utile. Pour ne pas penser, il y avait un remède ; et ce remède s'appelle Candy Crush, surnommé affectueusement Candidat Cruche par mes soins. Si j'arrivais à y jouer, tout n'était pas perdu. Je soupirai une énième fois et allai télécharger le jeu, abandonnant le portable sur le lit pour aller dans la salle de bains prendre une douche. Évidemment, j'ouvris la première porte en sortant de ma chambre et, évidemment, c'était la bonne porte. Étonnant que ma chance se mît à marcher que maintenant. Mieux vaut tard que jamais, hein. Connasse. Finalement, je me fis un bain et en ressortis quelques trois heures plus tard, après avoir failli m'endormir dedans. Y avait de l'idée mais... je la réservai pour d'autres occasions. Chaque chose en son temps. Je devais déjà voir si le jeu était téléchargé. Une fois en peignoir, que j'allais devoir changer parce que le blanc commençait sérieusement à me saoûler, je jetai un oeil aussi inexpressif que mon visage au portable. Candidat Cruche était téléchargé et il était cinq heures du matin. Il est vrai que j'avais regardé le portable éteint pendant plus de sept heures, armée de mon profond déni pour ignorer la situation dans laquelle j'étais. Quelle situation ? J'étais juste dans un lit. Parfaitement.

Je lançai le jeu et me mis à y jouer, alignant les trois étoiles pour les niveaux que je passais sans perdre une seule vie. Jusqu'à ce que j'arrive à ce foutu niveau 18 de mes sept ovaires. J'arquai un sourcil inexpressif. Ah, il le prenait comme ça le niveau ? J'allais donc le faire sauter avec deux pépites de chocolat. D'ailleurs, y avait du chocolat noir dans cette baraque ? Une explosion de couleurs crème détourna mon attention et me fit porter lentement une main à mon coeur. Putain de son qui se mettait sans que je lui eusse demandé son avis. Je l'enlevai cash et continuai de jouer, avant de décider à huit heures du matin que j'en avais marre. Écoutant mes paupières qui se fermaient, je m'endormis à 08:03. Ce fut une explosion de vert olive qui me tira de mon sommeil, alors que j'étais enroulée autour de mon ( oui, mon ) traversin dans le l-... ah, par terre. Ça expliquait le vert olive dû au bruit de ma chute, du coup. Un plaisir. Je regardais la montre à mon poignet avant de constater que je n'avais pas de montre à mon poignet et que mon bracelet de perles n'était plus à mon poignet non plus. J'étais où ? Ah oui, à côté du lit. En peignoir. Et sans montre.

Je me redressai souplement et me dirigeai vers la première porte à droite en sortant de ma chambre et je tombai sur la... salle de bains et ma robe noire. Et mon collier de perles. Avec mon ample écharpe rouge. Mon ''lacet'' de cuir noir ressemblant plus à une jarretière et mes baguettes en bambou. Bon. C'était déjà ça. Je m'habillai rapidement, fixant mes baguettes à l'aide de mon lacet de cuir calé en haut de ma cuisse, sous ma robe. Plus ou moins pour les baguettes mais c'était du détail. Je sortis de la salle de bain, emportai mon portable, enfilai mes sandales de bois qui étaient sur le paillasson devant la porte, et sortis aussi sec. J'avais un casque audio, des écouteurs et une montre à acheter. Une fois dehors, je jouai à Candidat Cruche pour bien faire comprendre que la première personne qui oserait m'interrompre se prendrait une baguette dans son globe oculaire. Inexpressive, j'allai faire tranquillement mes achats, ce qui me permit d'avoir un sac où ranger mon portable. Détail non négligeable. Ah, peut-être acheter un sac en bandoulière, du coup... Sac sur l'épaule droit, je pris mon portable dans la main gauche et me mis à fouiller pour voir s'il y avait de la musique à télécharger et si je pouvais télécharger toutes celles que je voulais. Et c'était le cas. Je rentrai alors dans cet état d'inconscience consciente, où j'étais consciente de ce qui m'entourait sans néanmoins y faire attention.

Je téléchargeai tout ce qui me passait par la tête et finis par ranger le portable parce qu'il commençait à me cramer la main. Je repris pleinement conscience de ce qui m'entourait quand ma gorge décida qu'il était temps que je remarque qu'elle avait soif. Toujours aussi inexpressive, je décidai de faire un brusque et magnifique volte-face, tout en nouant mon écharpe sur ma tête en laissant deux traînes derrière moi. J'avais bien réussi mon geste mais j'avais percuté quelqu'un avec mon coude. Et, surtout, je m'étais arrêtée, regardant la montre fraîchement achetée à mon poignet. Nous étions le lundi 06 août. Il était 11:37. Je m'étais paumée. Et y avait un peu trop de couleurs dans les parages. Au moins ça me rassurait sur un point ; j'avais épuisé la chance de toute ma vie en trouvant cette fichue salle de bain du premier coup.
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Lun 6 Aoû 2018 - 19:54
11h13.
Le Soleil tapait déjà fort, tout juste calmé par l'air marin qui balayait l'île en permanence. Un ensemble climatique qui permettait à l'allemande d'être habillée à son habitude, un pantalon mou, une veste légère au-dessus d'un haut proche d'un chemisier classique, mélange entre le costume masculin, et la tenue féminine. Bref, une tenue qui lui permettait de ne pas souffrir le martyr, accablée par les environs totalement estivaux.
Une matinée qui s'était déroulée tranquillement, elle était rapidement partie explorée l'île, elle aimait savoir ce qui l'entourait après tout, comme beaucoup de gens. Et puis, la curiosité était comptée dans ses défauts comme dans ses qualités. Âme-sœur chez elle ou non, c'était toujours l'occasion pour explorer. Et puis cette demoiselle qu'elle avait rencontré aurait tout le temps d'être découverte et appréciée pendant le reste de l'année, après tout, elles habitaient désormais ensemble.
C'est donc avec quelques petites pensées pour sa nouvelle camarade que l'exploration avait commencé plus tôt, et elle avait mené la demoiselle dans les rues de loisirs, les commerces en tout genre, tout ce que pouvait proposer l'île à ceux qui en ont les moyens.. Enfin.. En fait tout le monde a les moyens, ici. Les mêmes moyens.

Fronçant les sourcils à cette pensée, la jeune étudiante observait les vitrines de bijoux, les étales de légumes, de fruits. Une place qui pouvait presque ressembler à la place du marché, bien qu'un peu petite et actuellement vide. C'était plaisant, la marche l'avait toujours revigorée, et ce n'était pas une nouvelle vie forcée qui allait la faire changer d'habitudes.
La borgne d'apparat exposait sans honte son cache-œil à la vue des passants. Certains la fixaient quelques temps, probablement mille questions dans leur tête, d'autres reprenaient leurs occupations aussi vite que le tissu avait capté leur attention. Elle était habituée. Il y avait les curieux qui ne se cachaient pas, et ceux qui respectaient à leur façon la vie privée. Pourtant la majorité restaient parfaitement curieux sur les raisons. Non pas qu'elle ait l'envie de raconter quoi que ce soit, et c'est bien pour cette raison, qu'elle ne relevait qu'à peine les réactions.
Continuant juste sa route au gré de ses envies du moment, au gré des boutiques qui attiraient son regard un instant, remplacés par autre chose. Une réaction qui ressemblait à sa façon aux regards des autres justement. Ça la faisait sourire dans le vent, alors qu'elle y pensait, et c'est au milieu de ce sourire, que la biologie se rappelait à la tête en l'air qu'elle pouvait être actuellement.

Un grognement sourd. Qui ne sortait d'aucune bouche, mais bel et bien d'un estomac avare. Elle aurait dû partir avec un casse-croûte.. Elle ne doutait pas réellement que de petits restaurants se présenteraient à elle, mais elle n'en connaissait aucun et.. Bha, tant pis. Sans ressasser ce qu'elle avait déjà fait comme petite bêtise, elle tournait sur elle-même quelques instants. Cherchant du regard une rue quelconque, d'où une odeur particulière pourrait annoncer la satisfaction future de son appétit.
11h36.
L’œil de l'allemande dénotait une petite anomalie de la vie quotidienne. Une bousculade comme une autre, une fille qui tournait sur elle-même également, un peu brusquement, puis un homme qui grommelait visiblement, montrant son mécontentement sans aller beaucoup plus loin qu'un simple et traditionnel 'pourriez faire attention', comme si la coupable avait pu vouloir manquer de tact. Soupirant un peu devant ça, l'étudiante continuait à poser le regard en rond, sans.. Sans réellement trouver grand chose d'attirant pour elle. Et pire. Par où était-elle venu ? Elle trouverait bien facilement le chemin des deux dernières rues qu'elle avait empruntées mais.. Mais la suite était sombre dans sa mémoire.
Tiquant légèrement en se dandinant d'hésitation, elle observait le seul élément de souvenir qu'elle avait. La bousculeuse. Et son air à peu près aussi perdu qu'elle. Elle semblait fixer les rues de la même façon alors.. Autant être avenante, c'était un peu l'idée qui traversait l'esprit de l'étudiante, qui se rapprochait tranquillement de la blonde.S'arrêtant non loin d'elle en armant un fin sourire entre l'excuse de déranger, et le plaisir de rencontrer.

"Bonjour.." Mauvaise langue, secouant un peu la tête, elle reprenait aussi vite dans un langage un peu plus commun de la planète. "Hmm.. Bonjour. Désolée de déranger mais.. Je suis perdue, et tu as l'air.. Dans la même situation. Alors plutôt que demander l'aide de quelqu'un qui pourrait m'orienter, je me dis que chercher à deux serait plus constructif ?.. Si tu veux."

Longue tirade pour finalement résumer en : 'Nous sommes dans la même situation, faisons connaissance'. Tout ça pour laisser son ventre grogner la seconde d'après, avant même que sa potentielle sauveuse ne puisse décocher un mot en réponse.

"Ahaha... Et.. J'ai faim aussi. Si tu veux t'arrêter grignoter quelque part, je t'invite.. Même si sur cette île c'est un peu étrange."

Oui. Inviter quelqu'un en sachant pertinemment que chacun à largement les moyens de se le permettre, ça sonne un peu faux. Mais c'est le geste qui compte. Non ?
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Mer 8 Aoû 2018 - 10:07
Serenity all around you...Kaylee King & Milya LugerThey say « expectations are too high, it’s driving you mad, honey ». (Guy.exe → Superfruit)L'homme que j'avais bousculé avait agi de très mauvaise grâce mais je n'y accordai pas la moindre attention. Si je m'étais immobilisée cash après un volte face, c'était que j'avais un soucis plus urgent qu'un crétin qui grommelait dans sa barbe. Je jetai un coup d'oeil rapide autour de moi avant de soupirer inexpressivement. Il n'y avait pas un seul nanomètre carré que je reconnaissais, ici. Je me pris donc de passion pour un angle d'immeuble non loin de moi, toujours aussi statufiée qu'avant. Nom d'une sulfite d'uranium, j'avais réussi à me paumer. Je passai une main dans ma nuque avant de m'immobiliser de nouveau. Je me repassai mentalement le peu de détails que j'avais observés alors que j'étais dans ma bulle, en quête de la moindre petite poussière pour retrouver mon chemin. J'arrêtai de solliciter ma mémoire d'un coup, exercice qui était chiant vu ma brusque envie de ne rien faire et de rester immobile, ici, jusqu'à la fin de mes jours. Et de peut-être m'asseoir en plein milieu du trottoir et sortir mon portable pour jouer à Candidat Cruche. Ou alors, quitte à être paumée, je pouvais aussi me paumer encore plus pour retrouver mon chemin. Ça marchait, parfois. Quand j'avais été à Venise, cela avait marché. ... non que cette ville fût vraiment une référence en matière de retrouver son chemin...

J'entendis un son, une voix qui avait la couleur d'une feuille morte, mais qui émit une suite de syllabes que je ne comprenais pas. Je sortis mon portable pour y écrire le mot que mon instinct avait fait éclater dans mon esprit. Je tapotai donc sur le bloc-notes numérique, répondant par un splendide « прощай ». Je montrai l'écran à la demoiselle qui enchaînait déjà autre chose, en anglais cette fois. J'écoutai ce qu'elle me disait sans que mon inexpression ne change d'un iota, penchant ma tête de côté, très légèrement, quand elle me dit que j'avais l'air aussi perdue qu'elle. Serais-je tombée sur quelqu'un qui comprenait le langage du corps ? Voilà qui était inattendu. Je la regardai toujours droit dans les yeux, en tous cas pendant tout le temps où elle me parlait. Et bon sang, ça existait encore les gens qui faisaient des circonvolutions pareilles pour simplement dire qu'ils étaient perdus et qu'ils préféraient ne pas être seuls à l'être ? Je ne tapai rien sur le portable, cela dit. Cela ne servait à rien de montrer des pensées qui à coups sûrs seraient mal interprétées. Je me contentai de la détailler de haut en bas, sans aucune crainte de dépasser le socialement acceptable. Je vous le mettrais au fond du foie, le socialement acceptable, je n'avais strictement rien à faire des conventions sociales. De celles qui n'étaient pas les miennes, du moins. Si ce n'est la trajectoire de mes yeux, je n'avais toujours pas bougé. Inutile, perte d'énergie. Je soupirai inexpressivement. J'avais envie d'une glace. Une triple dose de glace au cédrat et au pamplemousse, avec supplément crème glacée de citron vert.

Si je restais inexpressive tout du long, certaines de ses phrases me donnaient envie de lui ricaner au nez. Je n'en fis rien mais... Elle était désolée ? Outre le fait que ce fût violent, si elle était désolée de déranger bah... grand bien lui fît d'être un désert d'émotions, hein. Et demander de l'aide à quelqu'un pour s'orienter était ce qu'elle devrait faire si elle avait au moins un neurone de branché. Donc, la solution de l'équation était simple, elle voulait faire connaissance. Sinon ses mots et ses expressions n'avaient aucun sens. ... Pourquoi ne pas l'avoir dit clairement ? Voilà une vra-... Un grondement que je connaissais retentit et je soupirai, inexpressivement, à nouveau. Je tapotai à nouveau sur le portable. « Bonjour. Et si je refuse ton offre, tu fais quoi ? » Vlan. Amabilité, zéro ; politesse, moins cinquante. Comme d'habitude. Je n'avais rien de plus à dire et, pour le coup, ma réponse à sa question dépendait de sa réponse à la mienne. Si elle ne m'en donnait pas une claire, parfait, je n'avais qu'à passer mon chemin. La suite manqua de me tirer de mes gestes lents et réduits. C'était quoi ça ? Si elle n'avait pas envie de rester seule, qu'elle le dît clairement au lieu d'avoir recours à des moyens aussi retors. Les gens sont décidément fatigants. Enfin, ils n'étaient sûrement plus habitué à réfléchir à leurs mots mais à leurs intentions. Peut-être aussi qu'elle avait sincèrement l'intention de m'inviter. Pourquoi pas... mais, justement, pourquoi ? Ne pas être seule, se reposer, faire connaissance ? La troisième option me paraissait être la plus probable... et la plus fatigante. Le social était ma passion, ça se voyait de loin. Mon sarcasme me fit ricaner – mentalement, rien d'audible – et me fit recentrer mes pensées. Je tapotai de nouveau sur le portable. « J'ai soif, pour ma part. Essayons de trouver un bar où nous reposer et demander notre chemin. ... À supposer que tu saches où tu veux aller. » Hein, des ordres ? Du tout, il s'agissait de propositions. Si ce n'est que je lui signifiais par mon assurance que, quoi qu'elle décidât, c'était ce que je ferais.

Je lui montrai enfin l'écran de mon portable, regroupant l'ensemble de mes réactions. Je pensai à sa voix pendant qu'elle lisait. Elle avait une couleur automnale agréable, chaude mais pas brûlante, aux nuances chatoyantes. Bon, j'étais paumée mais à deux nous avions plus de chances de tomber sur une allée centrale que nous connaissions. J'avais déjà envie de m'enterrer au pôle nord. Hein ? Je n'avais pas relevé pour son invitation ? Ça signifiait simplement que j'estimais que c'était entendu, c'était évident. À voir si elle respectait sa parole. Ma main libre, qui était dans ma nuque, retomba mollement contre le haut de ma cuisse et j'attendis inexpressivement ses réponses avant de me remettre en route.
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Sam 11 Aoû 2018 - 15:10
Du russe ? Enfin.. Une langue de l'Est ? L'allemande haussait les sourcils à la fois surprise par la langue en elle-même, mais également devant le moyen de communication. Sa première pensée fût donc d'assumer qu'elle était fasse à une muette. Rapide, logique, concis, c'était aussi facile à penser que de penser qu'elle était borgne elle-même.
Outre le fait que le regard de la fameuse inconnue se dirigeait machinalement de haut en bas et de bas en haut sur son propre corps, l'étudiante notait cette étrange manie qu'avait son visage à.. Ne rien montrer. Pas seulement un camouflage, mais juste.. Rien montrer du tout. Sans tenter de cacher une émotion avec une autre, une réaction avec de l'inaction, juste une attitude presque morne. Mais même si la maladresse sociale de la demoiselle faisait parti de ses attributs, elle n'en faisait, pour le moment, aucune remarque. Bien que sa surprise ne pouvait pas se cacher de son visage à elle, sans être dans les traits grossiers de l'exagération.
Et à nouveau, l'écran où s'écrivaient les mots se tournaient vers elle, dans une langue bien plus compréhensible cette fois. Et la phrase était cette fois.. Presque hostile. Jouant vachement sur la différence de son visage inexpressif, les yeux de l'allemande s'écarquillaient un peu, d'abord elle-même rendue muette par le caractère.. Direct et potentiellement agressif d'une telle réponse. Mais puisque la demoiselle ne bougeait pas, l'étudiante allait user d'une arme secrète de son cru.. Enfin du cru commun. Le sarcasme.

"Et bien.. Je partirais sûrement, n'osant pas parler à d'autres gens après un tel échec, me perdant plus loin encore sans jamais retrouver ma route. Et finissant par mourir de faim au milieu de la rue !"

Écartant les bras dans des actions presque théâtrales, elle semblait bien trop en faire. Et c'était le cas. Elle aimait s'amuser d'un rien la borgne, et si cela devait passer par des mises en scènes en totale exagération, alors elle s'amuserait comme une enfant sans soucis.
Se calmant néanmoins en souriant fièrement et joyeusement, et lisant au passage la suite. Soif. Soif et faim, parfait pour elle ! Elle souriait d'autant plus en pointant une rue dans les environs.

"Alors par là pour le bar ! Je suis sûre d'avoir senties quelques effluves. Et si y'a des restau' ou des snacks, y'a des bars et des cafés."

Une rue marchande en sorte, avec toute l'activité d'un centre-ville classique. Mais sur une île d'âmes-sœur en duo permanent, décidé par des scientifiques qui faisaient vivre tout le commerce de l'endroit. D'ailleurs, comment faisaient-ils vivre tout ça ? Ils devaient faire venir toutes sortes de produits de l'extérieur, discrètement puisque le projet est visiblement secret. Et à côté, chacun ici avait un 'salaire' suffisant pour vivre aisément. Bien qu'en soit ce salaire soit dépensé auprès de commerces dirigés par le Fil Rouge.. Ce qui revient à faire tourner de l'argent en boucle, à part celui dépensé pour importer ici.
L'étudiante en commerce avait pas mal réfléchi à tout ça en peu de temps. Et sa seule réponse fût que soit le projet était soutenu par de puissants organismes investisseurs dans l'Ombre. Soit ils avaient un pécule de départ astronomique pour entretenir tout ça. Même sans avoir une quelconque idée du nombre d'employés, l'étendue de l'île, bien que pas aussi impressionnante que Madagascar ou d'autres pays insulaires, dénotait un investissement bien impressionnant.
Mais oubliant ça dans un coin de sa tête, la demoiselle marchait aux côtés de son inexpressive rencontre, penchant un peu la tête vers elle, curieuse et intriguée. Sans aucune mauvaise pensée, simplement.. L'aisance d'une extraverti un peu trop aisée au dialogue.

"Moi c'est Milya. Milya Luger, je viens d'Allemagne. Enchantée." Offrant un sourire ravi, elle l'effaçait rapidement pour reprendre un air plein de questions. "Dis-moi, c'est peut-être indiscret hein, même si en soit.. Bref. Tu es muette ? Je te vois taper à chaque fois donc.. Bha.. Logique je pense, mais on sait jamais. La borgne et la muette, ça fait un peu début de blague."

Pouffant pour elle-même, l'allemande montrait rapidement que pour son propre handicap, les blagues ne la dérangeaient pas. Tant qu'elles n'étaient pas méchantes en tout cas, de toute évidence. Restait à voir, et elle n'y pensait pas réellement, si c'était de même en face. Si seulement elle avait idée que le handicap qu'elle avait déjà collé à sa rencontre, n'était pas réel.
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Lun 13 Aoû 2018 - 22:25
Serenity all around you...Kaylee King & Milya LugerThey say « expectations are too high, it’s driving you mad, honey ». (Guy.exe → Superfruit)Le sarcasme, hein ? Je laissai couler, ne réagissant pas, me contentant de laisser la main tenant mon portable retomber contre ma cuisse. Sa manière d'évoquer sa mort me fit ricaner mentalement - et très salement - mais je m'empêchai d'ajouter tout commentaire là-dessus. Déjà parce que je n'avais pas d'énergie à perdre en sarcasme, ensuite parce que j'étais déshydratée et que ma soif passait avant ma répartie cinglante. Et si elle connaissait un bar dans le coin, qu'elle se manifestât maintenant ou bien qu'elle se tût à jamais. Elle me désigna une rue et se mit à s'exclamer d'une voix un peu trop forte - et trop près vu la couleur automnale saturée -, me faisant porter une main à l'oreille qui était de son côté. Bruyante... Quand elle évoqua son odorat, je me mis en marche, sans l'attendre. Qu'elle finît de déblatérer des inepties - d'une évidence encore plus évidentes que l'évidence incarnée - si elle le souhaitait. Sans moi. Une fois rapprochée de la ruelle, je me mis à inspirer nasalement et silencieusement pour laisser les odeurs gagner mes narines. Il y avait un fort relent de bouffe dans le coin, impossible de nier ça en étant aussi proche. En parlant de proximité, je remarquai qu'à la fin de ses élucubrations la couleur de sa voix était toujours aussi saturée. Elle m'avait emboîté le pas ? ... Rapide. Je lui lançai un regard inexpressif avant de poursuivre la marche, le silence étant revenu.

Enfin, silence... tout était relatif en ce bas-monde. Qui dit ruelle pleine de bouffe dit ruelle pleine de monde et donc pleine de bruits et de couleurs. Les formes colorées se superposaient dans ma vision et je fermai mes paupières à demi, sachant pertinemment que ça n'allait rien changer. Je soupirai inexpressivement et me focalisai sur un son, une couleur, pour éclipser tous les autres. Le processus mit quelques secondes avant de marcher grâce à l'habitude et je faillis foutre une gifle ( et son revers ) à Milya pour avoir parlé, sa voix ayant une couleur bien plus saturée que celle du son sur lequel je m'étais focalisé. Mon inexpression se brisa. Une seconde. Une petite seconde. Une seule seconde qui m'avait suffi pour lui lancer un regard noir, plein d'une violence assassine. Plein de menaces, ou de conseils avisés plutôt. Et mon inexpression revint, comme si elle n'avait jamais disparu. Je disciplinais mes pensées comme j'avais appris à le faire avec le temps, me concentrant sur sa voix pour éclipser les autres sons au passage. Hein ? Si, je l'avais écoutée. Elle s'appelait Milya Luger, elle était originaire d'Allemagne et elle était enchantée. Je n'en avais strictement rien à foutre mais les gens prenait toujours mal ce genre de phrases qui étaient pourtant la sincère vérité. Son sourire ne me fit pas réagir même si une brusque envie de lui foutre mon genou au plexus me vint - et repartit aussi vite qu'elle n'était venue. Trop de témoins oculaires, beaucoup trop de risques qu'on vînt me faire chier après coup. Alors je laissai couler et me désintéressai de ce qu'elle dit ensuite... jusqu'au mot "indiscret". Oh ? Allait-elle s'essayer à la franchise ? Aux mots directs ? Je tournai ma tête vers elle, restant aussi inexpressive qu'avant. Oui ? Mon cerveau élimina lui-même toutes les circonvolutions auxquelles Milya s'essaya ; à un tel point qu'en moins d'une nano-seconde, je me rappelais déjà plus qu'elle les avait dites. Seule sa question et sa dernière phrase restèrent dans ma mémoire immédiate.

Je redressais ma tête, regardant droit devant moi à nouveau tout en écrivant sur mon bloc-notes numérique sans regarder ce que j'écrivais. J'avais l'habitude et je savais que mon doigt écrivait ce que je voulais ; pas de T9 pour me saoûler, aucun risque que je ratasse mon message. It's all good, comme on disait dans mes contrées. Je bombai le torse pour étirer mes épaules, les faisant bouger après. Je finis mon message que je ne relus que très vaguement avant de le lui montrer en tendant mon écran dans sa direction. Le tout dans un seul mouvement. « Non. As-tu customisé ton cache-oeil toi-même ? » Vlan. Clair, concis, précis. Aucune fioriture, aucune transition non plus. Inutile de lui préciser que sa question n'était pas du tout indiscrète vu les risques qu'elle rebondît dessus pour déclamer une énième généralité et que la discussion ne devînt une attaque aux moeurs qui sévissaient de nos jours. Si ces conversations pouvaient être intéressantes, elles n'avaient aucune chance de l'être quand j'étais à deux doigts de la désertification avancée, de l'insolation, et de la migraine à cause des bruits environnants. Je me dépêchai de me concentrer sur un son pour me distancer des autres, ma mémoire décidant de me remettre le souvenir de Milya qui pouffait. Le film Inside Out me revint en plein dans la poire et mon regard, quoique toujours aussi inexpressif, devint à la fois plus doux et plus impénétrable qu'avant. Mes yeux accrochèrent la pancarte d'un bar-restaurant qui proposait des glaces, de la bouffe et, plus important, des boissons. Sans consulter ma coéquipière de fortune à ma gauche, j'allai directement dans le lieu en lui coupant la route - le "bar" en question étant à notre gauche.

J'allais directement voir ce qui me semblait être une serveuse pour lui demander, par écrit, si on pouvait manger ici. Elle réagit à mon "on" et je désignai Milya du doigt, qui était derrière moi - à moins qu'elle ne fût à côté, bref, peu d'importance - et nous répondit de nous mettre à la table de notre choix. J'allais m'installer à une table où il y avait le moins de bruits possibles, laissant mon écharpe sur ma tête. Une fois assise, je fermai les yeux tout en essayant de dégager le bourdonnement qui s'emparait de mes oreilles, comme à chaque fois que je traversais une zone infestée de bruits bien trop différents les uns des autres. Inexpressive, je levai un doigt devant moi pour intimer à Milya d'attendre et de surtout bien vouloir la fermer. Pas sûr qu'elle comprendrait mon geste mais tant pis. Au bout d'une cinquantaine de secondes, je plaçai mes coudes sur la table, avant-bras convergeant vers ma poitrine, mains pendant dans le vide. Je savais déjà ce que j'allais commander, inutile de regarder la carte.
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Ven 17 Aoû 2018 - 11:04
Comment prendre tout ça ? Et bien Milya était du genre à prendre sur elle. Le regard assassin ne lui avait pas échappé, malgré sa durée totalement dérisoire, mais elle n'en avait pris aucun ombrage. Elle se rendait bien compte qu'elle avait été depuis le début assez familière et invasive dans sa façon de se présenter et s'imposer pour une 'sortie' à deux, avec quelqu'un qui n'était encore qu'une inconnue. Ce n'était pas spécialement dans ses habitudes, mais cette île était nouvelle, et l'allemande détestait la solitude. Et même si son âme-sœur était sympathique, ça ne faisait toujours qu'une personne, pas de quoi la satisfaire pleinement.
Alors oui, elle n'avait aucune honte à utiliser un peu de son aisance de contact sur la première venue, sous prétexte qu'elles étaient toutes deux perdues, et qu'elles avaient toutes deux un soucis, de faim ou de soif, cela revenait au même.
Au final, l'abstraction dont était capable l'étudiante était telle, que même cette forme de provocation, ou de réplique potentiellement 'violente' sur son cache-œil, ne faisait que lui tirer un haussement de sourcils. D'ailleurs plus concentrée sur la réponse négative vis-à-vis du mutisme. Elle n'avait jamais connu quelqu'un préférant communiquer ainsi que par la voix, mais soit. C'était un peu étrange de préférer ça. Mais.. A y regarder de plus près, l'allemande commençait à poser la demoiselle dans la case 'asocial' ou en tout cas.. Trop éloignée de la normalité et des codes généraux, l'étudiante était trop peu fervente des clichés de styles pour se servir de ce genre de cases ouvertement. Mais le mot lui venait naturellement, avec ses nuances qu'elle préférait mettre partout. Dans tous les cas elle n'allait donc pas juger de façon habituelle. Et.. Pas juger tout court, c'était plus simple.

Hmm.. Avant nan, j'en achetais des tout faits. Puis j'ai appris à broder un peu, et maintenant oui, je les modifie parfois.

Oui, elle ignorait littéralement le sarcasme, et se contentait donc de répondre normalement. Sans accès de joie cette fois, repérant bien le désagrément au moins, que ça pouvait causer à sa comparse de recherche.
Surprise par son changement de direction, l'étudiante était un peu trop concentrée sur le peu de.. Choses qui ressortaient de sa compagne de marche, pour voir les bars environnant. Enfin, elle les avait senti, devinés, bref, entendus aussi. Le  bruit d'une rue commerçante et vivante, remplie de terrasses habitées et occupées, ça laissait peu de doute sur les commerces environnant. Mais elle n'avait pas vu celui précisément à sa gauche, trop occupée donc, à chercher à comprendre un minimum la demoiselle qui s'engouffrait déjà à l'intérieur.
Haussant vivement les épaules en restant sur place, la borgne regardait l'ardoise à l'extérieur, avant de suivre le pas, quand une serveuse leur indiquait poliment de s'installer. Suivant donc naturellement le pas, elle s'installait aussi vite en face, ouvrant tout juste la bouche quand un doigt venait lui intimer le silence. Soupirant discrètement à cette interaction, la bienveillante sortait à son tour le téléphone que le Fil Rouge lui avait fourni, ouvrant vaguement un traitement de texte. Enfin, une messagerie qu'elle laisserait vierge de contact, juste pour taper un petit message de ses deux bras appuyés sur la table. Mimant en quelque sorte l'attitude de sa voisine de table, lui tendant sous les yeux quand elle daignerait les rouvrir, sans l'agresser à la seconde près.

"Si le bruit te dérange, je peux faire pareil. Ou si tu préfères rester seule en règle général, je peux aussi rentrer après t'avoir offert le verre."

Aucune animosité dans le geste en tout cas, elle comprenait on-ne-peut-plus les gens qui préféraient la solitude. Enfin. Non. Elle ne les comprenait pas, puisqu'elle était l'exact opposé, mais simplement elle acceptait parfaitement que des gens puissent penser l'inverse d'elle, sur ce sujet comme un autre. Et même si elle s'était littéralement incrusté dans la promenade de celle dont elle ignorait encore le nom, elle n'aurait aucun mal à s'éclipser aussi vite si elle dérangeait réellement.
Elle était loin d'être suffisamment dégoûtée de la solitude pour laisser ça gêner les autres. Dans le pire des cas, elle irait chercher quelqu'un d'autres, l'île était assez vivante étrangement, et elle était probablement ouverte à toutes sortes de rencontres. Ou bien chercher son chemin pour rentrer était toujours une option, elle n'avait aucune idée de ce que faisait Hellébore de sa journée pour le moment. Et même si elles s'étaient rencontrées la veille et avaient pu discuter, elles avaient encore beaucoup de choses à se découvrir.
Reprenant son téléphone et le posant sur la table, l'allemande levait le regard à la serveuse qui venait poliment demander si elles avaient choisies, répondant cette fois avec sa voix néanmoins.

Je voudrais bien un sandwich complet, pain au sésame. Et un diabolo... Grenadine. Et tout ce que demandera de mon amie.

C'était bien plus simple de dire mon amie, notamment dans une langue étrangère, aussi presque-bilingue qu'elle soit, que de dire 'cette fille que je viens de rencontrer et que j'invite à boire un verre pour l'aider à supporter ma présence dans son périmètre'. Mais elle n'en pensait pas vraiment moins. Tournant son regard d’œil unique dans la salle assez bondée, sans être exagérément pleine, à croire que la vie n'était pas encore en pleine effervescence. L'heure ? Le bar et sa réputation ? La population de l'île ? Aucune idée. Personne ne travaille réellement ici, alors elle imaginait une vie perpétuelle.. Peut-être plus vers la plage...
Se perdant un peu en observation, l'allemande restait quelques instants ainsi, jusqu'à ce que la serveuse parte en repassant dans son champ de vision en fait, clignant de l'oeil comme si elle avait oublié où elle se trouvait et se réveillait d'une sieste, l'étudiante reportait enfin son regard face à elle. Patientant silencieusement. Pour cette fois.
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Sam 18 Aoû 2018 - 15:22
Serenity all around you...Kaylee King & Milya LugerThey say « expectations are too high, it’s driving you mad, honey ». (Guy.exe → Superfruit)Ma question posée et montrée, la réponse ne tarda pas à venir. Je me concentrai automatiquement sur la couleur automnale de sa voix, c'était plus simple parce que c'était le son duquel j'étais le plus près, et je hochai légèrement et discrètement la tête à ses propos. C'était ma manière de lui signifier que j'approuvais ses choix et que je n'avais rien de plus à dire sur ce sujet. Repérant un bar sur notre gauche, voyant une pancarte – sans que je ne la lusse pour autant, s'il y avait pancarte il y avait forcément de la bouffe – posée dehors, j'entrai dans l'endroit en coupant la route de ma compagne de fortune. Et je n'en avais strictement rien à foutre. Elle s'assit plus précipitamment que moi mais je ne m'en formalisai pas. Je fermai mes paupières, levant un doigt pour lui intimer de la fermer. Le bourdonnement que j'avais dans les oreilles était trop chiant pour que je laissasse une personne aussi près de moi ouvrir sa gueule. Encore que, au fond elle faisait ce qu'elle voulait. Qu'elle ne s'étonnât simplement si je lui balançais le premier objet venu dans la tronche si elle le faisait. Hey, c'était une bonne idée ça... Hum. Mieux valait que j'évitasse de me faire remarquer aussi rapidement. N'empêche... J'abaissai mon index après une cinquantaine de secondes, une fois que mes oreilles cessèrent de bourdonner. Lorsque je rouvris mes paupières, je me retrouvai nez à nez avec un portable. Le sien sans doutes. Arquant un sourcil inexpressif, je lus le message en silence. La fin me fit souffler par le nez de manière significative, un peu comme si j'avais largement atténué un rire gentiment moqueur – ce qui était le cas, qu'elle s'en rendît compte ou pas n'y changeait rien. Posant mon avant-bras droit sur la table, je mis mon coude gauche à côté de ma main droite et j'allai soutenir mon visage qui penchait de côté en appuyant ma joue contre ma paume gauche. Le tout en arquant légèrement un sourcil. Si le sens de mon souffle nasal lui avait échappé, celui de ma posture devrait lui être compréhensible. Ou bien elle n'a pas l'habitude de réfléchir aux gestes des gens. Ou bien elle est juste con, comme 100% de la population.

Je bougeai ma main gauche, de sorte que ma joue reposa non plus sur ma paume mais sur mes phalanges. Je la regardai pendant de longues secondes avant de saisir son portable de ma main droite et de lui répondre en écrivant dessus. « Ta voix me dérange pas. Si je voulais être seule, je ne t'aurais pas suivie et je ne t'aurais laissé me suivre non plus. » Ah, mes phrases s'étaient allongées. Ses réactions m'amusaient, le fait qu'elle avait respecté mon besoin de silence était appréciable. Suffisamment pour que je me décidasse à énoncer clairement ce qui était pour moi une évidence. Hm. J'avais appris à mes dépends que la plupart des gens ont besoin de les entendre tout le temps pour se rassurer ou être rassuré. Autant je trouvais ça complètement con, autant je ne les blâmais pas non plus parce que c'était humain. Ma réflexion philosophique se poursuivait tandis que Milya reprit son portable ; je n'avais pas remarqué que la serveuse était revenue tant j'étais plongée dans mes pensées, ni si la Rousse avait lu ma réponse ou pas. Non que j'en avais quelque chose à faire. Ce fut lorsque qu'un rond automnal envahit le coin supérieur droit de ma vision que je repris pied avec la réalité, sans que ce changement ne se vît sur mon inexpression impénétrable. Un sourire amusé s'esquissa dans mes pensées à sa façon de me qualifier. Amie, déjà ? Elle allait vite en besogne, la demoiselle, nous ne nous connaissions même pas. Sans doutes avait-elle dit ça pour simplifier les choses et éviter une phrase de trente kilomètres. Pourquoi pas. Je la laissai parler, reprenant mon portable pour marquer un mot. « Eau. » Un mot, qui suffirait amplement à la serveuse. Un seul mot, qui me permettrait aussi de savoir si cette serveuse avait deux graines de perspicacité ou trois plants de connerie. C'était une information toujours utile à savoir. Tant que ça me permettait de ne pas ressasser des inutilités...

Je montrai le mot à la serveuse quand elle se tourna vers moi et elle hocha la tête en souriant, nous annonçant qu'elle nous apportait ça au plus vite. Dès qu'elle fut partie, je me désintéressai complètement d'elle. Elle n'avait rien qui m'attirait l'oeil de toutes façons. Je regardai donc Milya, qui me regardait aussi... et je lui désignai son portable. Juste histoire de lui faire savoir que j'avais marqué quelque chose dessus. Je n'avais pas quitté ma position décontractée de tantôt. Si son silence signifiait qu'elle attendait un mot ou une phrase, elle allait attendre un moment. Je n'étais pas du genre à faire la conversation seulement pour combler le silence. Je ricanai mentalement. Mes habilités à la sociabilisation étaient toujours aussi proche du vide intersidéral. Je laissai le silence s'éterniser pendant de longues secondes, puis une minute, puis deux, puis cinq. Mah, pourquoi pas après tout... Je baissai les yeux sur mon portable, effaçai ce que j'avais pu écrire avant et je me concentrai sur le problème que j'aurais sur le dos une fois que je serais hydratée. « Tu es ici depuis longtemps ? » Seulement pour savoir si, bien qu'elle fût perdue elle avait des repères, ou si elle n'avait littéralement aucun repère dans le coin. Auquel cas, je me rapatrierai sur les deux méthodes les plus anciennes, testées et approuvées, pour retrouver son chemin. Hm ? J'ai mis cinq minutes pour lui demander ça ? Oui. Et ? Respecter le silence est une valeur importante, à mes yeux.
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Jeu 6 Sep 2018 - 19:05
Observant sa compagnon de route lire son message, l'Allemande haussait les sourcils à ce soupire proche d'un rire étouffé. Elle était volontairement insouciante et trop joyeuse, mais ça ne l'empêchait pas d'être un minimum douée de ses yeux. De son œil. Et de la réflexion qu'elle pouvait mener sur ce qu'elle voyait ou entendait d'ailleurs.
Cela dit, c'était à peu près depuis le début, que la femme devant elle se trouve être.. Désagréable. Pas méchamment remarque, sinon probablement qu'elles n'auraient pas fait plus de la moitié du chemin qu'elles avaient fait à deux. Mais cette façon d'être blasée, ce coude qui soutient sa tête, on dirait ces clichés adolescents. Les adolescents déprimés par tout, motivés à rien, et ennuyés par tout également.
Pourtant la réponse ne tarde pas trop, empruntant le téléphone de l'île, offert à la jeune étudiante, l'ennuyée tapotait avec vitesse et habitude, avant de tendre de la même façon l'appareil et son message éclairé. Pas faux. Hochant vaguement la tête pour noter qu'elle comprenait bien ça, la borgne récupérait aussi vite son téléphone, le posant sur le coin de la table pour le moment. Commandes passées, elle reprenait une petite pause silence, observant avec curiosité l'extérieur de l'endroit, la rue qui ressemblait à une rue de Centre-Ville. Petits commerces s'enchaînant les uns après les autres.

Le silence était présent en tout cas à table. Et si certains étaient du genre à voir le silence obligatoirement comme des moments gênants, l'Allemande, elle, était parfaitement capable de l'ignorer volontiers, prenant simplement le parti de.. Se mettre elle-même en pause. Observant toujours les rues, perdant ses yeux sur les mouvements qui attiraient ses réflexes oculaires, elle se contentait donc de réfléchir partiellement, à sa journée, son âme-sœur, sa vie sur cette île étrange, sa famille.
Toutes ces petites pilules de mensonges, de réalités, de scènes improbables, qu'elle avait du avaler en si peu de temps, une journée en fait, une nuit pour se reposer avec, enfin.. Se reposer, quand c'était permis. Le cerveau avait cette fâcheuse tendance à empêcher le sommeil du plus fatigué des Hommes, quand il était torturé de pensées et de réflexions l'empêchant littéralement de se calmer.
La jeune étudiante ne pouvait pas se cacher à elle-même, que tout ça, toute cette nouveauté, chamboulait largement sa vie. Elle lui offrait autant une façon de fuir ses soucis, pourtant légers, de la vie quotidienne, pour se construire ici. Autant qu'elle avait le risque que cet endroit lui devienne nécessaire, jusqu'à s'effondrer sur lui-même, qui sait ce qu'un projet de cet ampleur pouvait engendrer, et comment il pouvait finir ? Entre budget, déontologie, autorisations, scandales... S'habituer à vivre ici, et y passer de trop nombreuses années, rendrait sans cesse plus compliqué un retour à la vie 'normale'.

Pourtant, c'était cette fois sa partenaire de marche, qui la sortait de sa rêverie. Quelques secondes pour se remettre à sa place, dans sa tête, et la demoiselle Allemande observait l'écran paré de nouveaux mots. Une question simple, qui avait mis pourtant quelques minutes à venir sur le tapis. C'est vrai que sur cette île, ça devait être une question aussi banale, que de demander son prénom ou son âge à quelqu'un. D'ailleurs...

Depuis hier. J'ai juste eu le temps de rencontrer mon âme-sœur, de passer une nuit difficile, et je suis venu visiter ce que donnait l'île. Et toi ?.. D'ailleurs, je me suis présentée, mais je sais toujours pas ton nom. C'est top secret, comme ta voix ? ~

Souriant en coin, l'étudiante tournait ouvertement sa question au ridicule. Pas une moquerie, loin de là, elle appréciait simplement le sarcasme, l'ironie, et le goût de la boutade auto-dérisoire. Elle était même largement assez dénuée de mauvaises intentions, pour que son sourire ne passe pas du tout dans ce sens, et ne laisse interpréter que sa légère joie et son réel intérêt pour la question. La première, pour ce qui était de la voix, elle n'allait pas forcer son interlocutrice à parler, si elle n'avait pas envie, ça aussi elle n'avait aucune idée de ce qui la poussait à ça, et n'importe qui pouvait avoir vécu des blocages, même rares, qui mènent à des comportements peu communs.
Alors même si elle n'avait en tête à la base, qu'une journée détente, basée sur la visite de cette île hors du commun, de cette ville étrange aux commerces un peu.. Étranges, dirigés par le Fil Rouge probablement, leur donnant l'impression d'être mécaniques, sans saveur.. Et bien la demoiselle profiterait comme elle pourrait, au rythme qu'elle pourrait, quand bien même c'était avec une jeune femme étrangement renfermée, peu expressive, et dépaysante que celle qui se tenait devant elle.

Spoiler:
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Dim 9 Sep 2018 - 17:59
Serenity all around you...Kaylee King & Milya LugerThey say « expectations are too high, it’s driving you mad, honey ». (Guy.exe → Superfruit)Une fois assurée que ma question avait été lue, je repris mon portable tout en la regardant droit dans les yeux. Quand elle répondit franchement et clairement – ce que j’appréciai sans le montrer – à ma question, j’émis un léger soupir inexpressif. Ouais, donc il n’y avait vraiment que les deux options vieilles comme le monde pour que nous retrouvâmes notre chemin. Premièrement, espérer que cet endroit connaissait l’usage des cartes placardées sur les places ou autre lieux ‘iconiques’ ; deuxièmement, interroger les gens pour demander notre chemin. Mon cerveau zappa l’information suivante pour m’éviter de penser que je n’avais toujours pas rencontré la m-… ah bah non. J’y pensai. Je jertai ma réflexion dans la corbeille des oubliettes de ma mémoire et je vidai ladite corbeille juste après. Je n’avais aucun intérêt à penser à… hm… quoi donc ? Étrange, je ne m’en rappelai pas. Ça ne devait pas être important. Je penchai ma tête du côté gauche avec légèreté, geste montrant que je me moquai de mes propres réflexions. Elle avait passé une nuit difficile ? Seigneur, quel étonnement et quel scandale pour la nuit ! Toujours aussi inexpressive, je continuai de l’écouter. La phrase qui suivit, que j’interprétai comme un constat, me fit arquer un simple sourcil. En effet, demoiselle Milya ne savait pas mon prénom et si je ne le lui avais pas dit quand elle s’était présentée c’était parce que je ne comptais pas remédier à cet état de fait. Un peu de sagacité en ce bas-monde, que diable. La fausse question qui suivit, avec le sourire et le ton qui allaient avec, me fit sourire. Un sourire léger, aussi vaporeux qu’un rêve et aussi furtif qu’une brise insaisissable. Oh, elle sortait le sarcasme ? Good point, miss, very good point. Mon inexpression revint au galop, en une seconde tout au plus ; elle ne partait jamais bien longtemps, de toutes façons. Je me mis à écrire de nouveau sur mon portable, me disant qu’il serait temps que j’achetasse un carnet et un stylo plume. C’était moins froid que de communiquer avec un portable.

Alors que j’écrivais ma réponse, la serveuse arriva pour poser le sandwich et la boisson commandée par Milya devant elle, mettant juste après un grand verre d’eau – avec glaçons, trois pour être exacte – près de moi. Il y avait même une paille ! Que le progrès était beau, my friends. Sans cesser d’écrire, je pris la paille entre mes dents et avalai deux gorgées d’eau fraîche en silence. J’en avais bien besoin, vu le bouchon qu’il y avait dans ma gorge et qui me fit mal à la première gorgée, moins à la deuxième. Une fois mon message écrit, je fis glisser mon portable vers elle en reprenant une gorgée d’eau. « Je suis arrivée hier aussi. Pas d’âme sœur à l’horizon pour l’instant et c’est tant mieux. Étonnant que tu aies passé une nuit difficile dans un endroit aussi paradisiaque… quelle idée de ne pas être enchantée par la beauté des lieux. » Quoi ? Si elle sortait la carte sarcasme, je n’allais pas m’en priver non plus... Et non, je ne donnais pas mon prénom aux premiers venus. Enfin, plus exactement, je n’avais pour l’instant pas envie de le lui donner. Vu que j’avais carrément élidé cette partie de sa réponse, j’espérais qu’elle avait au moins un neurone de branché pour comprendre qu’il était inutile d’insister sur ça. Ma position décontractée et nonchalante n’avait pas changé et je continuai de l’observer de mes yeux inexpressifs. Ma paille n’avait pas quitté mes lèvres depuis qu’elle y avait été – enfin, je pinçai le bout entre mes dents, techniquement –, je repris une autre gorgée d’eau. J’avais déjà sifflé la moitié de mon verre. Et je savais que, même mon verre d’eau fini, j’allais toujours avoir soif. Hm. J’allais peut-être prendre un frappé au caramel accompagné d’un autre verre d’eau en suivant, s’ils avaient ça... Et ils avaient aucune raison de ne pas avoir ça donc j’allais prendre ça en suivant. Je fis jouer mes épaules pour les détendre et les assouplir.

Je vis la serveuse repasser et l’interpellai d’une main ; reprenant mon portable, je lui demandais par écrit mon envie de tantôt. Elle hocha la tête et repartit dans un sourire. Simple, clair, efficace. J’aimais déjà cette serveuse et cet endroit. Je fis jouer mon portable entre mes doigts avant de le prendre en main et de lancer Candidat Cruche. Je commençais à penser à des trucs inutiles, autant mater ça dans la rage de pas avoir une pépite de choco quand j’en voulais une. Ce simple constat me fit sourire – mentalement. J’en étais au niveau 69. Magnifique. Tout en commençant à jouer, j’ouvris mes lèvres. Hm ? Elle avait dit que ma voix était top secrète. C’était ma façon de lui renvoyer – gentiment, bien entendu – l’ascenseur. Elle n’avait pas le monopole du foutage de gueule, que je sache.

- « Ta voix a une très belle couleur. », lui dis-je en la regardant droit dans les yeux.

Et la mienne était rauque, vu que je l’utilisais le moins souvent possible. Rauque, rocailleuse, grave, mais naturellement douce et d’une clarté cristalline absolument magnifique. Lorsque j’avais parlé, une ligne d’une nuance pile entre le rouge sang ( sang liquide ) et le rouge coquelicot avait traversé ma vision. Ma voix était aussi inexpressive que mon regard.
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Dernière édition par Kaylee King le Jeu 20 Sep 2018 - 16:59, édité 1 fois
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Jeu 20 Sep 2018 - 12:44
Un sourire. C'était la première fois que l'allemande en notait un réellement remarquable sur le visage de la demoiselle face à elle. Pas long, un éclair qui traversait le ciel en soit, mais un sourire. Était-ce le sarcasme qui avait déclenché cette réaction ? Il faut dire que l'étudiante avait tendance à bien le marquer, impossible de le confondre avec une rhétorique mal placée, ou une simple phrase neutre sans saveur. Ce qui pouvait donc être amusant pour la majorité des gens qui n'avaient pas une dent contre cet art sacré qu'est le sarcasme.
Communicatif, le sourire se formait aussi vite sur les traits de la borgne, un sourire léger certes, presque un peu trop bienveillant, mais un vrai sourire plutôt ravie de voir ce changement, ne serait-ce qu'un instant. Après tout, sa compagnon de découverte avait beau avoir justifié de ne pas la détester, en la laissant l'accompagner, ça n'en changeait pas qu'avoir de temps en temps quelque chose qui le prouvait, pouvait être sympathique pour elle.
Suite à quoi les commandes arrivaient, et l'heureuse arrivante se permettait rapidement de plonger ses lèvres autour de la paille de son propre vert, goûtant à la limonade au sirop avec parcimonie cela dit, les bulles et le piquant d'une telle boisson pouvant surprendre les plus pressés et téméraires.. Et puis elle avait envie de le savourer, quand bien même ça ne lui reviendrait pas spécialement cher d'en reprendre un, et quand bien même son train de vie et ses dépenses étaient gérées par le Fil Rouge lui-même.
Petite gorgée, petit croc dans ce sandwich diablement délicieux, puis l'oeil alerte se posait sur l'écran qui exposait un nouveau message. Lisant avec vitesse pour une fois, comme la discussion semblait à peu près se poser. Pourtant, le sourcil haussé, la demoiselle se demandait ce qui avait pu empêcher sa partenaire de repas désormais, de rencontrer son âme-sœur.. Puis elle se souvint qu'on lui avait dit que cela pouvait prendre quelques jours parfois. Elle avait eu la chance de rencontrer la sienne le jour même de son arrivée, mais tout le monde n'a visiblement pas ce chemin tout tracé. Et tout le monde n'a pas forcément cette même envie de rencontrer un 'proche' inconnu, vu le message.

Pas pressée de rencontrer quelqu'un qu'on te désigne ?..≫ La question était assez plate, plus une forme.. D'affirmation, sans certitude, mais pas là pour réclamer une réponse non plus. ≪Quant au sommeil.. C'est vrai que je vois pas trop pourquoi. Après tout, l'île est parfaite, je vois pas pourquoi un kidnapping, l'éloignement de mes proches, et la soudaine façon de me retrouver plongée dans l'inconnu devrait obscurcir ça. Quand bien même je pourrais apprécier vivre ici, ça devrait pas prendre plus d'une journée, non ? ~

Sarcasme sur sarcasme, sur sarcasme ? Peut-être un peu trop, si cela continuait, l'allemande savait qu'elle finirait par rater l'un d'entre eux, ou au contraire, rater le retour au sérieux. Surtout si elle continuait à lire plutôt qu'à entendre, le sarcasme à l'écrit, pouvait parfois être un peu plus taquin à déceler. Ici, il était évident, mais pour les prochaines fois..
Bah, elle laissait ça de côté, au pire, le quiproquo pourrait être amusant. Grignotant son sandwich calmement, sans trop boire pendant le repas, histoire de ne pas faire gonfler le pain dans son estomac, l'étudiante observait le verre d'eau vaguement. Glaçons également. Un verre d'eau de luxe, en dehors de cette île, probablement qu'on se serait contenté d'une carafe et d'un verre au calcaire. L'île n'était pas la seule chose paradisiaque peut-être, les commerces avaient l'air.. D'une qualité évidente.
Une nouvelle commande plus tard, et l'allemande refusait poliment de son côté, laissant le silence retomber légèrement, son regard unique se posant sur la serveuse. Membre du Fil Rouge ? Ou bien une résidente qui n'en pouvait plus d'être simplement.. Entretenue, à vivre avec un inconnu qui se trouve être très proche, très facilement ?.. C'était difficile à deviner ici. Le fonctionnement exact était encore un peu flou, sur cette île étrange. Laissant de côte le fait que sa vis-à-vis semblait lancer une application, l'étudiante relevait tout de même son œil unique avec une totale surprise vers elle l'instant d'après.
Elle avait parlé. Mais était-ce la seule raison de cette surprise ? Pas vraiment. Au final, la voix était rauque, mais pas désagréable, et puis surtout, elle savait qu'elle n'était pas muette. Quand bien même c'était les premiers mots qu'elle décochait.. C'était le compliment qui était étrange. D'ailleurs, était-ce un compliment réellement, ou bien un nouveau sarcasme ? Pour le coup, si c'était le cas, il lui passait au-dessus de la tête sans la décoiffée. Couleur ? Voix ? Mais...

Une.. Belle couleur ?

Elle ne pouvait pas le moins du monde cacher son étonnement le plus sincère. En réalité, elle n'avait réellement jamais entendu parler de cette étrange 'malformation' qui rendait les sons colorés pour certaines personnes. La synesthésie, après tout, elle n'avait pas fait des études de médecines, ni ne se tenait réellement au courant de ce genre de choses, peut-être en avait-elle vaguement entendu parler sur le net, mais rien de plus qui soit réellement capable de lui créer un tilt.
Fronçant ses sourcils, l'allemande posait à son tour sa joue dans la paume de sa main, dressée par un coude posé à même la table. Le regard suspicieux sans animosité.

Merci.. Pour le compliment ? Honnêtement je sais pas trop comment.. Prendre ça. C'est étrange.

Fermant l'oeil un instant, ses traits se détendaient. Puis rapidement elle rouvrait sa pupille, la reposant sur son verre en jouant un peu de sa main libre avec la paille, la faisant tourner lentement.

La tienne aussi, est.. Jolie. Elle a un grain derrière la première écoute qui.. Hmm...≫ Relevant le menton à ce moment, l'auburn se grattait légèrement la tête, fronçant à nouveau ses sourcils en cherchant ses mots. ≪J'suis pas spécialement douée en art, j'ai donc pas le vocabulaire qui va avec mais.. Voilà. Y'a n truc dans ta voix. Peut-être juste le fait que je l'entends pour la première fois aussi.

Pouffant légèrement de rire en disant ça, l'Allemande relevait finalement le regard, le tournant à la circulaire dans la salle. Avant de reprendre son sandwich en main, posé sur sa serviette peu avant. Grignotant lentement les restes plutôt réussis d'un met pourtant simpliste au possible.

Je me demande si la ville a partout cette odeur de.. Désinfectée. Cette impression de perfection un peu.. Gênante. Trop oppressante.≫ Soupirant un coup, l'étudiante avait pensé un peu tout haut. Pas qu'elle ne s'en soit pas rendu compte cela dit, elle finissait aussi vite par hausser les épaules en reprenant mollement. ≪Ou je dois juste psychoter. Sûrement à cause de la vie 'offerte', sans mérite, sans rien avoir à faire, qui.. Déstabilise.

Argent, nourriture, un toit. La vie parfaite oui. Servie sur un plateau d'argent, après un kidnapping cela dit. Mais pas moins idyllique, la vie belle sur une île de paradis.
Difficile de se dire qu'on pourrait y passer un long séjour, sans rien avoir à faire pour survivre. Juste pouvoir.. S'amuser, à longueur de temps. Profiter de chaque instant comme on l'entends. Parait que certaines personnes qui gagnent à la loterie, finissent par déprimer lorsqu'ils quittent leur travail. L'ennuie ? L'impression de ne rien avoir à accomplir ? Peut-être.. Mais ce n'était pas des études de psychologie qu'avait fait la demoiselle. Et ses maigres connaissances générales ne l'aidaient clairement pas pour un diagnostic personnel. Surtout aussi peu de temps après son arrivée.
Encore trop peu d'éléments en mains, en toute matière...
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